"On sent que dans les décisions prises depuis deux ans, le gouvernement a un problème avec la forme d'habitat que demandent près de 80% des Français", pose d'emblée Damien Hereng, président de la FFC qui a pris ses fonctions deux mois plus tôt.
Pour le président de l'entreprise Mikit, le modèle de la maison individuelle serait de plus en plus délaissée par l'État. En témoigne la disparition de l'APL Accession ou celle à venir du prêt à taux zéro dans les zones B2 et C considérées comme non tendues.
Un PTZ qui rapporte à l'État plus qu'il ne lui coûte
Tout comme LCA-FFB, les constructeurs de maison individuelle appellent tout d'abord le gouvernement à prolonger le PTZ en zones B2 et C jusqu'en 2021 tout en proposant l'instauration d'un "PTZ vert", qui serait "soucieux de l'environnement, associé à un minimum d'emprise au sol et associé à une charte de la biodiversité proposée par les collectivités locales".
Chiffres à l'appui, il confronte le coût de l'octroi d'un prêt à taux zéro par l'État à "8.000 euros" contre les rentrées fiscales de plusieurs dizaines de milliers d'euros sur la construction.
Si le modèle de la maison individuelle en zone périurbaine est privilégié par les ménages modestes, il est de plus en plus questionné au regard de l'étalement urbain que le gouvernement souhaite freiner. En février dernier, le président Emmanuel Macron avait esquissé un objectif de "zéro artificialisation nette", sans calendrier précis.
Damien Hereng assure que la FFC "n'a rien contre la densification", mais qu'elle doit s'opérer dans les zones où elle a "du sens", en faisant primer le "cadre de vie" attendu par les accédants à une maison individuelle. Pour le président du syndicat, la rénovation de maisons est un modèle trop incertain pour les ménages modestes, et dont le coût variable susciterait la frilosité des banques.
Source Batiactu par Lina Trabelsi
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