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16/02/2019

Les Terres cuites du Savès mériteraient le label «Entreprise du patrimoine vivant»

Les Terres cuites du Savès mériteraient le label «Entreprise du patrimoine vivant» tellement elles perpétuent une tradition cruciale pour Toulouse : la brique !
Installée aux confins de la Haute-Garonne et du Gers, à Empeaux, la briqueterie est née de la volonté de Jean-Pierre et Roger Gélis, propriétaires de la briqueterie éponyme à Colomiers.

Tous deux rachètent une carrière et créent en 1993 une briqueterie pour produire la traditionnelle brique foraine et brique toulousaine.

Aujourd'hui c'est Denis Bazin qui est à la tête de la PME qui emploie quinze salariés pour 1,4 M€ de chiffre d'affaires en croissance de 20 %.
Il faut dire que la ville de Toulouse a fait revenir la brique traditionnelle en grâce notamment avec la rénovation des quais de Garonne. «Nos briques sont moulées comme à l'époque avec la même technique que nous avons mécanisée» explique Denis Bazin.

Chaque moule est rempli d'argile individuellement, ce qui donne des aspérités, des défauts… qui font le charme et donne un aspect plus authentique.

C'est toute la différence par rapport aux méthodes industrielles dites par extrusion qui donnent une briquette lisse, sans relief à l'aspect moins flatteur.
L'architecte des bâtiments de France a aussi aidé au développement de cette brique du Savès.

L'usine du Savès est capable de produire une centaine de produits différents avec une capacité de 30 000 briques par semaine.
Outre la commande publique, la briqueterie est aussi adoptée par de plus en plus de promoteurs soucieux de livrer «de belles façades» comme le programme Carré d'art face au musée des Abattoirs.
Des marchés sont aussi décrochés à Montauban et Albi. Actuellement, le gros chantier reste celui de la Toulouse School of Economics entièrement recouverte de briques traditionnelles soit un total de 1 000 tonnes. «Ce seul chantier absorbe un tiers de notre production annuelle» chiffre le dirigeant.

Une référence qui s'ajoutera à tant d'autres : de la médiathèque de Toulouse aux remparts Duportal en passant par les cœurs de ville de Balma ou Castanet-Tolosan.

Source La Dépêche du Midi

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