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27/11/2018

En Vendée, Hoffmann Green Cement inaugure sa cimenterie sans clinker

Élaborer du ciment sans clinker, dans une usine sans four ni cheminée, telle est l’ambition d’Hoffmann Green Cement Technologies. L’entreprise, créée en 2017, inaugure le 22 novembre son usine pilote (50 000 tonnes par an) à Bournezeau (Vendée). Elle promet de produire du ciment rejetant entre 200 et 250 kg de CO2 par tonne, contre 900 pour le processus classique, qui passe par la chauffe de calcaire, à 1 450 °C, pour fabriquer le clinker, matière première du ciment. Une étape qui représente 40 % des émissions de CO2 de la production de ciment.

Le process de Hoffmann Green Cement se passe de clinker et de chauffe. "Nous utilisons comme matières premières des déchets et coproduits broyés, sans nouvelle chauffe : de l’argile issue du nettoyage des sables de carrières, des laitiers tirés de la production de la sidérurgie, des filaires calcaires et du désulfogypse, un rejet des centrales thermiques, explique le directeur du développement de l’entreprise, David Guglielmetti. Avec nos activateurs à froid, ces matières reforment des liaisons qui créent la résistance et la longévité du ciment." Trois brevets ont été déposés et Hoffmann Green Cement a l’ambition d’étendre sa toile aux colles, mortiers et enduits.

Le projet a nécessité 10 millions d’euros d’investissement. L’entreprise a déjà conclu des accords commerciaux avec Eiffage, Terreal et le fabricant de chaux et enduits Saint-Astier. Elle a effectué une levée de fonds en juillet, deux ans après avoir obtenu 1,5 million d’euros au titre du programme d’investissements d’avenir. "Tous les acteurs de la filière veulent se positionner sur la construction bas carbone", se félicite le président d’Hoffmann Green Cement Technologies, Julien Blanchard, qui compte commercialiser ses produits en janvier, après une phase de certification.

L’innovation
Un ciment obtenu sans fabrication de clinker, responsable de 40 % des émissions de CO2 de la production du ciment classique. Le process repose sur des activateurs qui créent à froid des liaisons chimiques assurant résistance et dureté à partir de déchets de l’industrie.

Source L'Usine Nouvelle

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