Pages

16/10/2018

Bâtiment : climat des affaires stable (tuiles +0.4 sur 8 mois et briques +0.2)

La dernière enquête de l’INSEE menée dans l’industrie du bâtiment en septembre traduit une certaine stabilité du climat des affaires, l’indicateur se maintenant à un niveau élevé, bien au-dessus de sa
moyenne de long terme.
Si l’opinion des entrepreneurs s’est légèrement détériorée s’agissant de leur activité passée, elle se redresse en revanche pour celle à venir, que ce soit dans le segment du logement comme dans celui du non résidentiel.
S’il est vrai que les carnets de commande apparaissent un peu moins bien garnis, ils assurent cependant 7,2 mois d’activité (contre 5,6 mois en moyenne sur longue période), et ce, compte tenu de leurs effectifs actuels qui se sont étoffés ces derniers mois.
Les professionnels sollicitent à plein leur outil de production, le taux d’utilisation des capacités productives atteignant 90,3 %, soit le plus haut niveau de ces dix dernières années.
Pourtant,dans le résidentiel,l’activité constructive observe un net freinage, imputable en partie à un environnement institutionnel moins porteur (révision du Pinel, du PTZ et du modèle HLM).À fin juillet,et surles trois derniers mois connus,le nombre de logements commencés était en repli de - 4,9 % sur un an et de - 1,3 % au regard des trois mois précédents.

En cumul sur douze mois,les chantiers commencés restent en hausse de 3,4 % à 421 400 unités. Quant aux permis, la décrue se poursuit, malgré des conditions de crédit encore très attractives.Surles trois mois allant de mai à juillet, ils reculaient de - 12,1 % par rapport à il y a un an et de - 2,2 % au regard des trois mois précédents.

Sur les douze derniers mois, on dénombre un peu moins de 475 000 autorisations, soit un recul de - 4,5 % sur un an. Certes, le stock de bâtiments restant à construire demeure important, le délai des mises en chantier des logements s’allongeant (11,2 mois en moyenne dans le collectif) et le marché des locaux se portant plutôt bien.
En effet, à fin juillet et sur un an, les surfaces autorisées augmentaient de + 5,5 % sur douze mois tandis que les locaux commencés progressaient de +13,1 %, la dynamique d’investissement des entreprises du secteur privé et public restant bien enclenchée. En revanche, du côté des ménages, elle se modère.

Les chiffres de commercialisation de logements neufs du deuxième trimestre en témoignent aussi : les ventes ont certes progressé de + 1,7 % sur un an mais, en cumul sur les quatre derniers trimestres,elles stagnent (+0,2%).
Le marché de la maison individuelle est, quant à lui,en net repli,les ventes chutant de près de 10 % en glissement annuel sur douze mois selon la LCA-FFB. De leur côté, les promoteurs ont perçu cet été une légère détérioration de la demandemais,selon l’enquête de l’INSEE de juillet,leurs perspectives de mises en chantier ont cependant renoué avec la hausse.

Source UNICEM

Aucun commentaire: