Pages

24/09/2018

Grève et inquiétudes à la tuilerie Imerys de Commenailles

Mardi, une partie des salariés de la tuilerie de Commenailles, vendue à un fonds de pension américain, était en grève. Les grévistes demandent 3000 € de prime.

La grève a touché l'ensemble des sites d'Imerys TC, dont celui de Commenailles.

A Commenailles, l’ex-Tuilerie Jacob (Imerys) sera vendue le mois prochain au fonds de pension américain « Lone Star Funds ». De quoi inquiéter les salariés de l’usine spécialisée dans la fabrication de tuiles de terre, dont une partie était en grève reconductible, ce mardi 18 septembre.

« Comme les autres sites de production en France, les salariés de Commenailles demandent une part du gâteau », expliquent Pierre Laubier (CGT) et Pascal Vannier (CFDT), avançant un prix de vente de 1 milliard d’euros.

Les syndicats de l’ensemble des sites réclament une prime de 3000 € par salarié. « Pour les 900 personnes employées en France, cela ne représente que 0,3 % du montant de la vente, c’est dérisoire ! »

A Commenailles, le site emploie 41 personnes. « De mémoire, depuis 30 ans, c’est la première grève de l’usine. Les élus sont déçus de n’avoir pas été écoutés et regrettent de devoir en arriver à de telles extrémités qui ne reflètent pas la qualité du dialogue social qui règne au sein d’Imerys toiture. »

Pour justifier une telle demande de prime, les salariés grévistes mettent en avant le fait que « les salariés ont été à la base de la réussite » qui permet à Imerys de réaliser un profit d’un milliard d’euros, alors que leur avenir est en jeu : « on sait que les fonds de pension recherchent le profit, qu’ils n’ont jamais assez de bénéfice. Or, là, ils ont un gros investissement à rembourser. Quel sera l’avenir pour un petit site comme le nôtre ? »

Perspectives de développement
« Nous sommes dans un processus de cession qui a été enclenché pour Imerys TC et qui devrait s’achever début octobre », note de son côté le DRH de l’entreprise, Philippe Rustenholz, joint sur le site de Dardilly (69).

« Ce cadre-là créé toujours une émotion, c’est normal. Maintenant, les représentants du personnel réclament au groupe une prime de cession 3000 €, faisant référence au rachat d’une autre entreprise à un fonds de pension par notre groupe. Les salariés de cette entreprise avaient bénéficié d’une prime de cession d’un montant analogue, mais cela avait été prévu avec le fonds de pension. Ce n’est pas notre cas. Cette réponse a été clairement apportée aux élus du personnel. On a en revanche proposé une prime de bienvenue de 500 €, qui se serait ajoutée aux 13 % de participation et à la NAO (négociation annuelle obligatoire. »

Sur l’inquiétude des salariés et l’avenir du site de Commenailles, Philippe Rustenholz se veut également rassurant : « il n’y a pas de raison d’être plus inquiet avec le nouvel actionnaire qu’avec l’actuel. Pour moi, Imerys TC a aujourd’hui des perspectives de développement. »

Source Actu.fr

Aucun commentaire: