Le début d’année monotone semble désormais loin derrière le marché des matériaux de construction ! Selon l’Unicem, qui a partagé sa dernière lettre de conjoncture ce 26 juillet, le deuxième trimestre a été marqué par un certain dynamisme qui tend à se confirmer pour la période estivale. L’organisme préfère néanmoins se montrer prudent, redoutant le déclin du marché résidentiel et des pénuries de main-d’œuvre.
L’embellie observée sur le marché des matériaux de construction en mai dernier n’aura pas été une simple passade ! Selon le dernier rapport publié ce 26 juillet par l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem), le début de l’été est en effet « bien engagé ».
Bonne santé pour les matériaux de construction
Pour preuve, les données provisoires concernant le mois de juin font état d’une progression des livraisons de granulats de +1,8% par rapport à mai, et même de +8,3% sur un an. Le repli enregistré au premier trimestre (-2,6%) a ainsi laissé place à une hausse de +5% d’avril à juin par rapport aux trois mois précédents, et de +6,1% en comparaison à la même période en 2017. Finalement, la production a augmenté de +3,1% depuis le début de l’année.
Du côté du Béton prêt à l’emploi (BPE), si le mois de juin a été légèrement moins dynamique par rapport à mai (-1,6%), le marché reste malgré tout dynamique au regard de l’année passée (+6%). Les volumes de production n’en restent pas moins élevés, en hausse de +6,1% entre le premier et le deuxième trimestre et de +7,3% vis-à-vis de l’année dernière. Ils enregistrent une croissance totale de +5,2% au premier semestre 2018 sur un an.
« Du côté de notre indicateur matériaux, les mêmes tendances se constatent. Après un premier trimestre en recul de -0,8% sur un an, l’activité du panier de matériaux se raffermit de +5% au deuxième trimestre laissant le cumul sur les six premiers mois de l’année à +2,4% sur un an, en données provisoires », ajoute l’Unicem.
Une conjoncture qui reste favorable, mais…
Loin de se reposer sur ses lauriers, l’organisme met en garde contre plusieurs « points de vigilance ». À raison : sur le marché de la construction, le non résidentiel a beau être dynamique, les logements, eux, sont plus fragiles. En effet, les ventes étaient en berne au premier trimestre selon l’INSEE, qui rapporte des chiffres peu glorieux : -6,6% de biens commencés sur les trois derniers mois par rapport au trimestre précédent, -3,9% d’autorisations délivrées sur la même période, etc.
« Comme le suggère la Fédération Française du Bâtiment dans son dernier point de conjoncture, le rabotage de certaines mesures de soutien (PTZ, Pinel) et les modifications institutionnelles (logement social, APL accession) commencent sans doute à produire leurs premiers effets », explique l’Unicem. « Du reste, le nombre de PTZ accordés a baissé de 61% entre le premier trimestre 2018 et le premier trimestre 2017 dans l’individuel neuf. Quant aux ventes ‘’Pinel’’ dans le neuf, elles se sont repliées de -7,4% au premier trimestre sur un an ».
Toutefois, la disparition de certaines aides n’est pas le seul facteur expliquant la baisse des chiffres de la construction. L’Union rappelle notamment que la Fédération des promoteurs immobiliers avait pointé du doigt les difficultés d’accès au foncier, les recours abusifs ou encore les trop longues procédures de pré-instructions de demandes de permis.
Dans ce contexte, l’Unicem préfère malgré tout faire preuve d’optimisme, restant sur ses prévisions pour l’année, « à condition que la poursuite des chantiers ne soit pas perturbée par la montée des tensions ».
Quelle tendance à l’échelle européenne ?
D’après l’association européenne du béton prêt à l’emploi (ERMCO), l’année 2017 a été particulièrement profitable à la production du BPE. Le marché a en effet progressé de 1,9%, profitant d’une nette croissance dans l’ensemble des pays à l’exception du Royaume-Uni (-6,9%). Avec 51,7 millions de m3, l’Allemagne reste le plus gros producteur de BPE à l’échelle européenne, devant la France (38,7 millions de m3) et l’Italie (27,3 millions de m3). La production par habitant est néanmoins plus élevée en Autriche (1,3 m3/habitant) et en Belgique (1,1 m3/habitant).
Source Batiweb
L’embellie observée sur le marché des matériaux de construction en mai dernier n’aura pas été une simple passade ! Selon le dernier rapport publié ce 26 juillet par l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem), le début de l’été est en effet « bien engagé ».
Bonne santé pour les matériaux de construction
Pour preuve, les données provisoires concernant le mois de juin font état d’une progression des livraisons de granulats de +1,8% par rapport à mai, et même de +8,3% sur un an. Le repli enregistré au premier trimestre (-2,6%) a ainsi laissé place à une hausse de +5% d’avril à juin par rapport aux trois mois précédents, et de +6,1% en comparaison à la même période en 2017. Finalement, la production a augmenté de +3,1% depuis le début de l’année.
Du côté du Béton prêt à l’emploi (BPE), si le mois de juin a été légèrement moins dynamique par rapport à mai (-1,6%), le marché reste malgré tout dynamique au regard de l’année passée (+6%). Les volumes de production n’en restent pas moins élevés, en hausse de +6,1% entre le premier et le deuxième trimestre et de +7,3% vis-à-vis de l’année dernière. Ils enregistrent une croissance totale de +5,2% au premier semestre 2018 sur un an.
« Du côté de notre indicateur matériaux, les mêmes tendances se constatent. Après un premier trimestre en recul de -0,8% sur un an, l’activité du panier de matériaux se raffermit de +5% au deuxième trimestre laissant le cumul sur les six premiers mois de l’année à +2,4% sur un an, en données provisoires », ajoute l’Unicem.
Une conjoncture qui reste favorable, mais…
Loin de se reposer sur ses lauriers, l’organisme met en garde contre plusieurs « points de vigilance ». À raison : sur le marché de la construction, le non résidentiel a beau être dynamique, les logements, eux, sont plus fragiles. En effet, les ventes étaient en berne au premier trimestre selon l’INSEE, qui rapporte des chiffres peu glorieux : -6,6% de biens commencés sur les trois derniers mois par rapport au trimestre précédent, -3,9% d’autorisations délivrées sur la même période, etc.
« Comme le suggère la Fédération Française du Bâtiment dans son dernier point de conjoncture, le rabotage de certaines mesures de soutien (PTZ, Pinel) et les modifications institutionnelles (logement social, APL accession) commencent sans doute à produire leurs premiers effets », explique l’Unicem. « Du reste, le nombre de PTZ accordés a baissé de 61% entre le premier trimestre 2018 et le premier trimestre 2017 dans l’individuel neuf. Quant aux ventes ‘’Pinel’’ dans le neuf, elles se sont repliées de -7,4% au premier trimestre sur un an ».
Toutefois, la disparition de certaines aides n’est pas le seul facteur expliquant la baisse des chiffres de la construction. L’Union rappelle notamment que la Fédération des promoteurs immobiliers avait pointé du doigt les difficultés d’accès au foncier, les recours abusifs ou encore les trop longues procédures de pré-instructions de demandes de permis.
Dans ce contexte, l’Unicem préfère malgré tout faire preuve d’optimisme, restant sur ses prévisions pour l’année, « à condition que la poursuite des chantiers ne soit pas perturbée par la montée des tensions ».
Quelle tendance à l’échelle européenne ?
D’après l’association européenne du béton prêt à l’emploi (ERMCO), l’année 2017 a été particulièrement profitable à la production du BPE. Le marché a en effet progressé de 1,9%, profitant d’une nette croissance dans l’ensemble des pays à l’exception du Royaume-Uni (-6,9%). Avec 51,7 millions de m3, l’Allemagne reste le plus gros producteur de BPE à l’échelle européenne, devant la France (38,7 millions de m3) et l’Italie (27,3 millions de m3). La production par habitant est néanmoins plus élevée en Autriche (1,3 m3/habitant) et en Belgique (1,1 m3/habitant).
Source Batiweb
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