Le groupe Wienerberger, 1er tuilier européen et n°1 mondial de la brique poursuit ses investissements en France, avec de nouvelles solutions pour les murs et la toiture. La toiture étant un marché à reconquérir...
Francis Lagier, président de Wienerberger SAS
200 millions d’euros : c’est le montant des investissements réalisés par le fabricant autrichien dans son outil industriel pour accompagner sa stratégie dans le domaine de la toiture, la façade et les murs (voir article suivant concernant la stratégie sur les briques).
Cette année, Wienerberger (187 millions d’euros de CA en France) offre un lifting à ses marques de couverture. Le fabricant a décidé de moderniser le style des toitures à faibles pentes et séduire, par la même, une nouvelle clientèle, devenue sensible à la mode des toitures plates de couleur sombre ou métal.
Caractéristiques des deux nouvelles gammes proposées (Nueva et Ultima TFP) : des emboîtements profonds, une pose à joints droits ou croisés (DTU 40-21) avec des couleurs tendances : noir et gris titane, ardoisé, et des finitions soignées.
« Nous débanalisons la tuile en présentant autre chose que les modèles classiques rouge traditionnel et montrons que c’est un produit contemporain et moderne » indique Francis Lagier, président de Wienerberger.
De nouvelles tuiles plus contemporaines destinées à séduire une nouvelle clientèle ont vu le jour récemment.
La tuile en perte de vitesse après la crise
Il faut dire que le développement de la toiture plate, liée à la construction de logements collectifs, a « pénalisé » les fabricants classiques de tuiles terre cuite ces dernières années. Si la tuile terre cuite représente encore les deux tiers des volumes vendues en maisons individuelles isolées, et seulement 50 % des volumes en maisons individuelles groupées, sa part s’amenuise fortement sur les immeubles de logements collectifs (entre 30 et 40 %), selon Francis Lagier.
Enfin, rappelons que le marché national des tuiles pour couvertures, de l’ordre de 60 millions de m2 en 2008 (avant la crise), a dévissé pendant les années de crise et se stabilise autour de 40 millions de m2 en 2018. Une crise qui s’est accompagnée de la restructuration de l’outil industriel des acteurs du marché avec tout récemment la vente de la division Imerys Toiture à un fond de pension américain Lone Star.
Une stratégie plus large avec une offre globale
C’est la raison pour laquelle le fabricant cible aujourd’hui les architectes et constructeurs de maisons individuelles et les particuliers, pour les convaincre de l’intérêt de ses gammes de tuiles revisitées. La gamme Koramic du fabricant comprend ainsi 40 modèles réparties dans 6 familles et plus de 210 déclinaisons de couleurs.
Gamme Ultima Koramic
Ces innovations entrent par ailleurs dans le cadre d’une stratégie plus large du fabricant en matière de couverture. « Nous ne proposons pas uniquement des tuiles à nos clients car nous sommes également force de conseil dans toutes les fonctions liées à la toiture, c’est à dire, l’étanchéité, l’isolation par l’extérieur (sarking), et la production d’énergie » ajoute Francis Lagier.
Le fabricant commercialise en effet une offre photovoltaïque, - sous forme de Kit intégré et étanche (produit Solelis) et bénéficiant d’un avis technique-, pour les particuliers désireux d’autoconsommer l’électricité solaire produite à partir de leur toiture.
Partenariat avec des industriels locaux pour les « accessoires »
La production des tuiles solaires korasun lancée il y a 10 ans a été abandonnée par le fabricant en raison des trop nombreuses contraintes de fabrication. « Ces productions spécifiques étaient difficiles à gérer sur le plan industriel ainsi qu’en termes de stocks » indique Francis Lagier. D’où le choix d’une nouvelle stratégie.
Wienerberger travaille désormais avec divers partenaires industriels qui fabriquent, outre les écrans de sous-toiture, les panneaux de sarking (pour l’isolation par l’extérieur) et photovoltaïques.
« Lorsque nous n’avons pas la taille critique pour produire nous-mêmes les accessoires, nous préférons développer des partenariats » précise le responsable qui ajoute : « Nous n’imposons pas les accessoires puisque le client est libre de retenir ou non notre offre globale » complète Francis Lagier.
Nouvelles terres de conquête à l’Ouest
Quels sont les objectifs pour le groupe avec cette offre globale ? « Elle doit représenter 5 à 10 % du chiffre d’affaires réalisé en couverture. Nous avons dépassé les 5 % et visons d’ailleurs les 10 % » répond Francis Lagier. L’objectif principal demeure néanmoins l’accompagnement des constructeurs de maisons individuelles dans leurs offres de solutions client, selon le dirigeant de Wienerberger.
Enfin, notons que le fabricant renforce son activité dans le Centre et l’Ouest de la France grâce à une nouvelle tuile fortement galbée, un produit d’appel, pour répondre aux spécificités régionales. Une force de vente et de prescription dédiée à cette zone complète le dispositif et la stratégie de conquête de l’Ouest de l’industriel, sur le modèle de ce qui a été initié dans le Centre Est et le nord de la France.
Source : batirama.com par Fabienne Leroy
Francis Lagier, président de Wienerberger SAS
200 millions d’euros : c’est le montant des investissements réalisés par le fabricant autrichien dans son outil industriel pour accompagner sa stratégie dans le domaine de la toiture, la façade et les murs (voir article suivant concernant la stratégie sur les briques).
Cette année, Wienerberger (187 millions d’euros de CA en France) offre un lifting à ses marques de couverture. Le fabricant a décidé de moderniser le style des toitures à faibles pentes et séduire, par la même, une nouvelle clientèle, devenue sensible à la mode des toitures plates de couleur sombre ou métal.
Caractéristiques des deux nouvelles gammes proposées (Nueva et Ultima TFP) : des emboîtements profonds, une pose à joints droits ou croisés (DTU 40-21) avec des couleurs tendances : noir et gris titane, ardoisé, et des finitions soignées.
« Nous débanalisons la tuile en présentant autre chose que les modèles classiques rouge traditionnel et montrons que c’est un produit contemporain et moderne » indique Francis Lagier, président de Wienerberger.
De nouvelles tuiles plus contemporaines destinées à séduire une nouvelle clientèle ont vu le jour récemment.
La tuile en perte de vitesse après la crise
Il faut dire que le développement de la toiture plate, liée à la construction de logements collectifs, a « pénalisé » les fabricants classiques de tuiles terre cuite ces dernières années. Si la tuile terre cuite représente encore les deux tiers des volumes vendues en maisons individuelles isolées, et seulement 50 % des volumes en maisons individuelles groupées, sa part s’amenuise fortement sur les immeubles de logements collectifs (entre 30 et 40 %), selon Francis Lagier.
Enfin, rappelons que le marché national des tuiles pour couvertures, de l’ordre de 60 millions de m2 en 2008 (avant la crise), a dévissé pendant les années de crise et se stabilise autour de 40 millions de m2 en 2018. Une crise qui s’est accompagnée de la restructuration de l’outil industriel des acteurs du marché avec tout récemment la vente de la division Imerys Toiture à un fond de pension américain Lone Star.
Une stratégie plus large avec une offre globale
C’est la raison pour laquelle le fabricant cible aujourd’hui les architectes et constructeurs de maisons individuelles et les particuliers, pour les convaincre de l’intérêt de ses gammes de tuiles revisitées. La gamme Koramic du fabricant comprend ainsi 40 modèles réparties dans 6 familles et plus de 210 déclinaisons de couleurs.
Gamme Ultima Koramic
Ces innovations entrent par ailleurs dans le cadre d’une stratégie plus large du fabricant en matière de couverture. « Nous ne proposons pas uniquement des tuiles à nos clients car nous sommes également force de conseil dans toutes les fonctions liées à la toiture, c’est à dire, l’étanchéité, l’isolation par l’extérieur (sarking), et la production d’énergie » ajoute Francis Lagier.
Le fabricant commercialise en effet une offre photovoltaïque, - sous forme de Kit intégré et étanche (produit Solelis) et bénéficiant d’un avis technique-, pour les particuliers désireux d’autoconsommer l’électricité solaire produite à partir de leur toiture.
Partenariat avec des industriels locaux pour les « accessoires »
La production des tuiles solaires korasun lancée il y a 10 ans a été abandonnée par le fabricant en raison des trop nombreuses contraintes de fabrication. « Ces productions spécifiques étaient difficiles à gérer sur le plan industriel ainsi qu’en termes de stocks » indique Francis Lagier. D’où le choix d’une nouvelle stratégie.
Wienerberger travaille désormais avec divers partenaires industriels qui fabriquent, outre les écrans de sous-toiture, les panneaux de sarking (pour l’isolation par l’extérieur) et photovoltaïques.
« Lorsque nous n’avons pas la taille critique pour produire nous-mêmes les accessoires, nous préférons développer des partenariats » précise le responsable qui ajoute : « Nous n’imposons pas les accessoires puisque le client est libre de retenir ou non notre offre globale » complète Francis Lagier.
Nouvelles terres de conquête à l’Ouest
Quels sont les objectifs pour le groupe avec cette offre globale ? « Elle doit représenter 5 à 10 % du chiffre d’affaires réalisé en couverture. Nous avons dépassé les 5 % et visons d’ailleurs les 10 % » répond Francis Lagier. L’objectif principal demeure néanmoins l’accompagnement des constructeurs de maisons individuelles dans leurs offres de solutions client, selon le dirigeant de Wienerberger.
Enfin, notons que le fabricant renforce son activité dans le Centre et l’Ouest de la France grâce à une nouvelle tuile fortement galbée, un produit d’appel, pour répondre aux spécificités régionales. Une force de vente et de prescription dédiée à cette zone complète le dispositif et la stratégie de conquête de l’Ouest de l’industriel, sur le modèle de ce qui a été initié dans le Centre Est et le nord de la France.
Source : batirama.com par Fabienne Leroy
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