Matériau traditionnel s’il en est, la tuile terre cuite n’est pourtant pas cantonnée à des projets patrimoniaux.
Parfaitement adaptée aux ouvrages contemporains, elle se joue de la tradition et la voilà qui habille les toits comme les façades.
Focus sur les résultats du concours La tuile terre cuite Architendance, créé et organisé par la Fédération française des tuiles et briques (FFTB) pour exposer la modernité de la tuile. L’édition 2016 a récompensé sept projets à retrouver dans ces pages.
« La contemporanéité de la tuile terre cuite s’exprime dans la mise en œuvre. »
Interview de Dominique Tessier, architecte, président du Réseau des maisons de l’architecture, président du jury du concours La tuile terre cuite Architendance 2016
En quoi la tuile terre cuite est-elle contemporaine ?
Dominique Tessier : En architecture, la question ne se pose pas de cette façon. Ce n’est pas le matériau qui exprime la modernité, c’est la manière dont il est utilisé. Les tuiles terre cuite évoluent, elles intègrent de nouvelles performances, les industriels en proposent des modèles inédits, la mettent en valeur avec des produits revisités comme les tuiles vernissées… Mais la contemporanéité est ailleurs. Elle s’exprime dans la mise en œuvre. À ce titre, le Grand Prix du Jury, la maison de santé de Vézelay, de Bernard Quirot, est exemplaire. Ici, la tuile retenue est une tuile plate traditionnelle. On pourrait dire qu’elle n’a rien de contemporain. Et pourtant, elle participe à l’insertion de ce bâtiment contemporain dans son environnement.
Y a-t-il d’autres raisons d’utiliser la tuile terre cuite ?
La possibilité d’utiliser le matériau en rampants et de créer des continuités en façade, à la verticale, est particulièrement intéressante. C’est un matériau léger et modulaire, qui permet de réaliser quantité de compositions (dessins, calepinages…). Il y a une vraie richesse d’aspect lorsqu’il est employé en finition d’isolation par l’extérieur, en brise-soleil, comme sur le projet de Patrick Mauger, la réhabilitation et extension de l’université de Pau et Pays de l’Adour.
Plus globalement, qu’avez-vous pensé des projets des lauréats ?
On ne peut pas en placer un devant l’autre. Ce qui est fascinant, c’est la multiplicité d’usages de la tuile dans ces projets architecturaux. Nous avons primé des projets d’une grande variété. Il n’y a pas de figure de style imposée, chacun se sert de la tuile à sa manière.
Ce qui montre qu’elle s’adapte à des configurations très diverses.
Source : Bati-journal propos recueillis par Stéphane Miget
Parfaitement adaptée aux ouvrages contemporains, elle se joue de la tradition et la voilà qui habille les toits comme les façades.
« La contemporanéité de la tuile terre cuite s’exprime dans la mise en œuvre. »
Interview de Dominique Tessier, architecte, président du Réseau des maisons de l’architecture, président du jury du concours La tuile terre cuite Architendance 2016
En quoi la tuile terre cuite est-elle contemporaine ?
Dominique Tessier : En architecture, la question ne se pose pas de cette façon. Ce n’est pas le matériau qui exprime la modernité, c’est la manière dont il est utilisé. Les tuiles terre cuite évoluent, elles intègrent de nouvelles performances, les industriels en proposent des modèles inédits, la mettent en valeur avec des produits revisités comme les tuiles vernissées… Mais la contemporanéité est ailleurs. Elle s’exprime dans la mise en œuvre. À ce titre, le Grand Prix du Jury, la maison de santé de Vézelay, de Bernard Quirot, est exemplaire. Ici, la tuile retenue est une tuile plate traditionnelle. On pourrait dire qu’elle n’a rien de contemporain. Et pourtant, elle participe à l’insertion de ce bâtiment contemporain dans son environnement.
Y a-t-il d’autres raisons d’utiliser la tuile terre cuite ?
La possibilité d’utiliser le matériau en rampants et de créer des continuités en façade, à la verticale, est particulièrement intéressante. C’est un matériau léger et modulaire, qui permet de réaliser quantité de compositions (dessins, calepinages…). Il y a une vraie richesse d’aspect lorsqu’il est employé en finition d’isolation par l’extérieur, en brise-soleil, comme sur le projet de Patrick Mauger, la réhabilitation et extension de l’université de Pau et Pays de l’Adour.
Plus globalement, qu’avez-vous pensé des projets des lauréats ?
On ne peut pas en placer un devant l’autre. Ce qui est fascinant, c’est la multiplicité d’usages de la tuile dans ces projets architecturaux. Nous avons primé des projets d’une grande variété. Il n’y a pas de figure de style imposée, chacun se sert de la tuile à sa manière.
Ce qui montre qu’elle s’adapte à des configurations très diverses.
Source : Bati-journal propos recueillis par Stéphane Miget
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