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15/11/2017

Le béton de Chaillé-sous-les-Ormeaux séduit l’Europe

Après un label français, le ciment vendéen du futur a reçu les félicitations du jury européen. Et guette son futur toit à Bournezeau.


Les travaux de la future usine HP2A vus d’en haut. 

Il y a un an, il serrait la main d’Emmanuel Macron. Le 19 août 2016, Julien Blanchard ouvrait les portes chaillezaises d’Argilus à celui qui n’était encore que ministre de l’économie. « Depuis ce jour, les choses ont bien avancé ». En décembre dernier, le projet HP2A a intégré le Programme d’investissements d’avenir français (PIA). Mieux, en juillet, il a reçu les félicitations du jury continental. « Nous avons obtenu de la commission européenne la reconnaissance Seal of excellence horizon 2020 », appuie le président d’Argiwest.
Un coup de tampon sur les atouts scientifiques, économiques et environnementaux du projet vendéen. Et une porte qui s’ouvre sur les investissements européens. « Un vrai plus pour nous », relance Julien Blanchard. « Monter ces dossiers est un parcours du combattant. Mais ces labels sont extrêmement importants pour la vie future du projet ».

L’usine pilote mise en route à l’été 2018


L’avenir, justement, se dessine à Bournezeau. « Le terrassement de l’usine pilote HP2A a débuté sur le Vendéopôle ». Sur 30 000 m2 de terrain, va grandir un site de 4 500 m2. « Un bâtiment de 17 mètres de haut qui va abriter 48 silos ». Pendant un an, 150 personnes vont s’activer sur le chantier. Des bras issus « d’entreprises du département ». La livraison est notée sur l’agenda de l’été 2018.
Le planning du patron se noircira aussi en fin d’année. « En novembre/décembre, nous lancerons une campagne d’embauche », annonce Julien Blanchard. « La priorité, c’est de trouver une quinzaine de personnes pour la maintenance industrielle, avec des compétences informatiques et automatismes ». Les commerciaux, eux, seront recrutés au printemps. Avant de lorgner les CV du futur personnel du suivi de production.

C’est, en millions d’euros, l’enveloppe dédiée à la construction de l’usine pilote HP2A. Pour faire pousser ce site, au bord de l’A83 à Bournezeau, Julien Blanchard s’est entouré de partenaires privés. Malgré les labels obtenus, les alliés de poids tels Total, Airbus ou Michelin, le projet d’avenir se monte sans appui du monde bancaire. « C’est quelque chose qui me reste en travers de la gorge », ne cache pas le patron chaillezais.

Les déblais parisiens arrivent à Chaillé


L’entreprise vendéenne a été choisie pour revaloriser les déblais issus de la création des 200 kilomètres de voies et 68 gares nouvelles du Grand Paris Express. Grâce à la technologie HP2A, ces déblais pourront être transformés en matériaux de construction. « Les premiers extraits du sous-sol parisien sont arrivés à Chaillé », note Julien Blanchard. « Nous sommes en pleine phase d’essai ». Des tests qui devraient s’accélérer avec la perspective des Jeux Olympiques 2024 dans la capitale.

HP2A, c’est quoi ?

« C’est une innovation de rupture. Une alternative au ciment Portland, ce ciment gris que l’on connaît tous ». C’est avec ces mots que Julien Blanchard, le patron de l’entreprise chaillezaise Argilus, décrit « son » HP2A. Ce ciment du XXIe siècle est techniquement performant, mais aussi moins cher et avec une très basse empreinte carbone.

Source Actu

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