Les syndicats se sont retrouvés hier soir pour tenter d'organiser une action commune, en novembre, afin de peser sur le gouvernement. Un grand mouvement social contre les reformes à venir pourrait il naître en France ?
Après avoir été reçus tour à tour par la ministre du Travail Muriel Pénicaud au sujet des réformes à venir, les syndicats se sont retrouvés hier soir pour tenter d'organiser une action commune, en novembre, afin de peser sur les prochaines réformes du gouvernement et une nouvelle fois, sans grande surprise, ils ne sont pas parvenus à s'entendre.
Si tous les syndicats émettent des craintes sur les prochaines réformes , c'est surtout les ordonnances sur la loi travail qui aujourd'hui les empêchent de faire front commun. La CFDT reste sur la ligne et continue d'affirmer que "tout n'est pas noir" dans la loi travail. Un diagnostic qui est loin d'être partagé , même par le syndicat des cadres qui estimait hier soir qu' un tel message n’était pas "envisageable". "Quand aujourd'hui on discute et que certains voient des aspects positifs des ordonnances et veulent le mettre dans le texte commun, c'est clair que pour nous c'est inacceptable et nos militants ne le comprendraient pas", déclarait a la sortie de la réunion le secrétaire national de la CFE-CGC.
Bien sûr la CGT qui a manifesté à trois reprises pour réclamer le retrait des ordonnances peut encore moins s'y associer et FO qui avait pourtant refusé de descendre dans la rue , se voit aujourd'hui poussée par sa base pour qu'elle se joigne aux actions communes.
Une nouvelle journée d'action en Novembre
Les syndicats CGT, FO et Solidaires ainsi que l'Unef , la Fidl et l'unel se sont mis d'accord pour une journée de grève le 16 novembre. Il s'agit de manifester contre la "politique libérale" menée par le gouvernement.
La CFDT, la CFTC, la Fage, et l'Unsa ont pour leur part signé un texte commun de mise en garde du gouvernement sur les réformes a venir doivent rééquilibrer les souplesses accordées aux entreprises par les ordonnances par des modalités nouvelles de sécurisation des parcours professionnels", ont-elles écrit.
La CFE-CGC et la FSU n'ont ni signé le texte, ni rejoint les syndicats appelant à la grève.
Emmanuel Macron doit il craindre un grand mouvement social ?
Et bien dans le dernier rapport de la très sérieuse Association Entreprise & Personnel, qui regroupe une centaine de DRH et de dirigeants d'entreprises, un grand mouvement social , comme mai 68 , 50 ans après n'est pas à exclure. Le risque n'est pas à prendre en tous cas à la légère.
Dans sa note de conjoncture sociale annuelle, l'association Entreprise & Personnel souligne la profonde mutation du système social en cours. Les auteurs imaginent deux scénarios alternatifs pour 2018: l'un où la grogne sociale se tait devant les premiers résultats économiques concrets; l'autre, à l'inverse, où l’absence de créations d'emplois tangibles, combinée à d'autres déceptions, conduisent à une convergence des mécontentements.
Ce scénario peut être considéré comme plausible sous l'angle économique car, de fait, la reprise pourrait être pauvre en emplois, eu égard aux réserves de productivité qui existent dans beaucoup d'entreprises.
En outre, du moins dans un premier temps, les facilités de licenciement offertes par les ordonnances pourraient conduire à une vague de licenciements. Les gains de pouvoir d'achat seraient alors effacés par « un fort sentiment d'iniquité, à l'époque des super profits des entreprises"
Et, cerise sur le gâteau, si se concrétise une réforme introduisant la perception d'une sélection à l'entrée de l'université pour 2018, alors cela mettrait le feu aux poudres et entraînerait une convergence des luttes, en mai 2018, « 50 ans après... » conclut Entreprise & Personnel.
Source France Culture
Après avoir été reçus tour à tour par la ministre du Travail Muriel Pénicaud au sujet des réformes à venir, les syndicats se sont retrouvés hier soir pour tenter d'organiser une action commune, en novembre, afin de peser sur les prochaines réformes du gouvernement et une nouvelle fois, sans grande surprise, ils ne sont pas parvenus à s'entendre.
Si tous les syndicats émettent des craintes sur les prochaines réformes , c'est surtout les ordonnances sur la loi travail qui aujourd'hui les empêchent de faire front commun. La CFDT reste sur la ligne et continue d'affirmer que "tout n'est pas noir" dans la loi travail. Un diagnostic qui est loin d'être partagé , même par le syndicat des cadres qui estimait hier soir qu' un tel message n’était pas "envisageable". "Quand aujourd'hui on discute et que certains voient des aspects positifs des ordonnances et veulent le mettre dans le texte commun, c'est clair que pour nous c'est inacceptable et nos militants ne le comprendraient pas", déclarait a la sortie de la réunion le secrétaire national de la CFE-CGC.
Bien sûr la CGT qui a manifesté à trois reprises pour réclamer le retrait des ordonnances peut encore moins s'y associer et FO qui avait pourtant refusé de descendre dans la rue , se voit aujourd'hui poussée par sa base pour qu'elle se joigne aux actions communes.
Une nouvelle journée d'action en Novembre
Les syndicats CGT, FO et Solidaires ainsi que l'Unef , la Fidl et l'unel se sont mis d'accord pour une journée de grève le 16 novembre. Il s'agit de manifester contre la "politique libérale" menée par le gouvernement.
La CFDT, la CFTC, la Fage, et l'Unsa ont pour leur part signé un texte commun de mise en garde du gouvernement sur les réformes a venir doivent rééquilibrer les souplesses accordées aux entreprises par les ordonnances par des modalités nouvelles de sécurisation des parcours professionnels", ont-elles écrit.
La CFE-CGC et la FSU n'ont ni signé le texte, ni rejoint les syndicats appelant à la grève.
Emmanuel Macron doit il craindre un grand mouvement social ?
Et bien dans le dernier rapport de la très sérieuse Association Entreprise & Personnel, qui regroupe une centaine de DRH et de dirigeants d'entreprises, un grand mouvement social , comme mai 68 , 50 ans après n'est pas à exclure. Le risque n'est pas à prendre en tous cas à la légère.
Dans sa note de conjoncture sociale annuelle, l'association Entreprise & Personnel souligne la profonde mutation du système social en cours. Les auteurs imaginent deux scénarios alternatifs pour 2018: l'un où la grogne sociale se tait devant les premiers résultats économiques concrets; l'autre, à l'inverse, où l’absence de créations d'emplois tangibles, combinée à d'autres déceptions, conduisent à une convergence des mécontentements.
Ce scénario peut être considéré comme plausible sous l'angle économique car, de fait, la reprise pourrait être pauvre en emplois, eu égard aux réserves de productivité qui existent dans beaucoup d'entreprises.
En outre, du moins dans un premier temps, les facilités de licenciement offertes par les ordonnances pourraient conduire à une vague de licenciements. Les gains de pouvoir d'achat seraient alors effacés par « un fort sentiment d'iniquité, à l'époque des super profits des entreprises"
Et, cerise sur le gâteau, si se concrétise une réforme introduisant la perception d'une sélection à l'entrée de l'université pour 2018, alors cela mettrait le feu aux poudres et entraînerait une convergence des luttes, en mai 2018, « 50 ans après... » conclut Entreprise & Personnel.
Source France Culture
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