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06/09/2017

7 000 briques de Gironde pour rénover le pont de pierre de Libourne

L’édifice de 1820, dont la rénovation est annoncée pour la rentrée, va être orné de 7 000 briques, commandées dans une entreprise du département, spécialiste de terre cuite.
Les travaux sont conséquents, mais le besoin vraisemblablement bien réel. Datant de 1820, le pont de pierre, qui relie Libourne à Arveyres, semble avoir besoin d’une bonne remise en état, effectuée dans les règles de l’art. Et c’est sans doute pour cette raison que le Département de la Gironde a fait appel à la fabrique Storme-Pruvost, afin de commander les 7 000 briques destinées aux travaux de réfection.
Située à Gironde-sur-Dropt, l’entreprise, pleine de savoir-faire, réalise des tuiles, carreaux, colombages et briques en terre cuite, en suivant une méthode ancestrale. La commande désormais passée, le début des travaux est fixé à la rentrée, au mois de septembre. Et le montant du marché global atteint la somme de 375 000 euros.

De pierres et de briques
« L’ouvrage présente quelques fissures qui nécessitent de reprendre les arches en pierre sous l’édifice et de compléter sa parure par la pose de briques », justifie Bernard Prévost, responsable du bureau d’ouvrage d’art au Département. Tout indique que les travaux devraient se prolonger d’ici la fin de l’année et n’entraîneront pas de fermeture de la circulation. Une chance d’avoir trouvé à Gironde-sur-Dropt une entreprise qui fabrique un produit d’une qualité et solidité exceptionnelles. « Nos carreaux sont fabriqués entièrement à la main dans des moules en bois comme il y a trois siècles avec l’utilisation de la terre locale. Une terre bien spécifique où les carreaux sont inusables », explique Jean-Marie Pruvost, responsable d’une entreprise artisanale qui compte deux gérants et trois salariés.

C’est ici que sont fabriqués les fameux carreaux de Gironde. En passant du carreau à la brique, on change la forme et les dimensions, mais le mode de fabrication reste le même.

Argile et sable du pays
En venant assister sur place à la fabrication des fameuses briques destinées au pont de la bastide, les services du Département ont été convaincus par les explications fournies par Jean-Marie Pruvost. « Aujourd’hui encore, nous continuons d’extraire sur place l’argile pure du pays et le sable fin nécessaire au démoulage des pièces. Ces matières premières passeront ensuite successivement par un distributeur, un désagrégateur, un bassin, un cylindre, une mouleuse et un coupeur. »
Pour Alain Renard, vice-président chargé des infrastructures routières au Conseil départemental, la charte de commande publique départementale incite à faire travailler les entreprises du territoire : « En achetant local, on pollue moins par le transport et on soutient l’emploi. Cette politique de soutien aux sociétés girondines est triplement vertueuse. »

Source Sud Ouest

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