Pages

20/03/2017

Présidentielle : Mélenchon préconise une relance de 100 mds €

Durant le Forum « Réinvestissons la France » organisée par la FNTP, Jean-Luc Mélenchon, candidat du mouvement La France insoumise, a précisé les grandes lignes de son programme économique. Au-delà d’un plan de relance de 100 milliards d’euros d’investissements sur 5 ans, l’eurodéputé souhaite une « bifurcation du mode de production ».


Pour Jean-Luc Mélenchon, la relance économique et l’attractivité du territoire ne seront possibles qu’à condition d’y mettre les moyens. Ce qui commence par le déblocage d’une enveloppe de 100 milliards d’euros d’investissements sur la totalité du quinquennat. Mais au-delà des chiffres, c’est véritablement un changement de paradigme que propose le candidat de la France insoumise : « Le rôle de pilotage de l’Etat doit être réaffirmé : il nous faut renationaliser les énergies, les autoroutes, les filières industrielles. Et nous devons procéder à une bifurcation de notre mode de production, qui n’est plus tenable pour l’avenir de la planète ». Plus précisément, le but est de remettre dans le giron de l’Etat les énergies maritimes d’Alstom, et la branche éolienne d’Areva, parties chez la concurrence. Ce qui rejoint un autre axe programmatique : le développement de l’économie de la mer. M. Mélenchon souhaite également un moratoire sur les partenariats publics-privés, et insiste sur une sortie du nucléaire à l’horizon 2050. Quant à Notre-Dame-des-Landes, le verdict est simple : « il faut tout simplement laisser tomber le projet ».

Parmi les grandes lignes du programme de la France insoumise, on retiendra aussi la volonté de « donner aux collectivités territoriales la possibilité d’emprunter largement auprès de la Banque Publique d’Investissement (BPI) ». S’agissant des financements, M. Mélenchon plaide pour que ce soit le contribuable qui paye, et non l’usager, via une refonte du système fiscal. Enfin, l’ex-sénateur de l’Essonne envisage une loi-cadre de programmation économique et écologique, ainsi que la création d’une « Assemblée citoyenne de l’intervention populaire et du long terme » qui remplacerait le Sénat et le CESE (Conseil économique, social et environnemental), pour se pencher sur les questions impactant directement la société tout en représentant au mieux cette dernière.

Source Construction Cayola par Corentin Patrigeon

Aucun commentaire: