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26/01/2017

Votre toit est peut-être fait avec les tuiles d'Imerys Toiture

Créée en 1981 sur le site d'une ancienne briqueterie, au coeur du pays de Bray, l'usine a produit plus de 180 000 tonnes de tuiles l'an passé. Avec deux maîtres-mots : qualité et innovation.
De l'eau, de la terre, du feu... et un savoir-faire éprouvé. Voilà presque entièrement révélés, les secrets de fabrication de la tuile en terre cuite chez Imerys Toiture, à Saint-Germer-de-Fly. Créée en 1981 sur le site d'une ancienne briqueterie, l'usine est la plus importante unité du groupe, qui est le leader français du secteur (43 % de parts de marché). C'est ici, au coeur du pays de Bray, terre bénie des potiers et des briquetiers pour son argile, que sont sorties 186 000 t de tuiles labellisées « made in France » l'an passé.
« Ce qui fait notamment la réputation de nos produits c'est leur résistance aussi bien mécanique que contre le gel, contre lequel ils sont garantis trente ans. On est dans le produit durable, pas dans l'obsolescence programmée », sourit François Dupety, directeur d'exploitation. Les 165 salariés du site s'emploient à défendre ce savoir-faire dans un secteur du bâtiment qui fait grise mine. « Le nombre de constructions est en baisse, le marché de la rénovation aussi », fait observer le directeur.

Galbée dans le sud, à côtes dans le nord, plutôt plate dans le centre... On retrouve la tuile de Saint-Germer-de-Fly, commercialisée par les négociants en matériaux, sur tous les toits de France. Elle s'exporte aussi. « L'Angleterre, c'est ce qui nous sauve aujourd'hui, car ça continue de construire là-bas. Ça marche aussi au Benelux et ça se développe bien en Chine. Notre tuile y est apparentée à un produit de luxe. »

Elle se décline en dix modèles et dix teintes, grâce à des pigments ajoutés à l'argile et céramisés. Elle suit aussi les modes dictées par les architectes, friands en ce moment de la couleur « argentique » évoquant l'ardoise.

L'accès à la matière première, le nerf de la guerre

« C'est un produit ancestral, certes, mais qui demande d'innover sans cesse, à la fois sur les plans esthétique et pratique. On travaille en partenariat avec les couvreurs pour faire émerger les nouvelles idées et on a un laboratoire à Limoges (Vienne) qui teste les produits. »

Directeur d'exploitation, François Dupety est aussi un chercheur d'or du XXIe siècle. L'une de ses principales et constantes préoccupations est en effet d'assurer l'accès à la matière première, argile rouge et verte et sable. « Il faut au minimum trente ans de réserve exploitable, j'en ai dix-sept aujourd'hui ».

L'usine dispose de cinq sites d'extraction dans quatre communes du Pays de Bray (Saint-Germer-de-Fly, Blacourt, Espaubourg et enfin Ons-en-Bray depuis 2015), mais il faut anticiper la fin de vie de certaines carrières en cherchant de nouveaux gisements, pour assurer la pérennité de l'entreprise. Un travail de longue haleine : les terrains récemment achetés par la société ne pourront être exploités que si le feu vert de l'administration est donné, au terme d'une procédure qui pourrait durer jusqu'à dix ans. Il faudra notamment donner aux élus concernés et aux riverains de la future carrière toutes les garanties de bonne gestion des nuisances générées par son exploitation.

Source Le Parisien par Corinne Fourcin

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