Afin de sublimer un ensemble de bureaux de 5 020 m² installé au cœur d’Eurotechnologies à Lille, TERREAL et l’architecte Paolo Tarabusi se sont associés pour créer des façades alternant des briques à hauteur d’étage (BHE) et des surfaces vitrées. L’ensemble forme un jeu de colonnes répétées 1 500 fois pour habiller les deux bâtiments d’un motif géométrique empreint de modernité.
Source Wellcom
Présentation du projet
Le bâtiment « le Doge » se situe dans l’îlot 5/1 de la ZAC des Rives de la Haute Deûle à Lille.
A proximité de l’ancienne usine Le Blanc Lafont, aujourd’hui convertie en pépinière d’entreprises technologiques, la parcelle est délimitée par l’avenue des Saules au Nord et l’avenue Delwaulle à l’Est.
L’environnement proche est historiquement caractérisé par la présence de bâtiments industriels de grande taille aujourd’hui transformés ou en cours de transformation, et par la petite échelle des maisons ouvrières en bande. L’aménagement urbain de la nouvelle ZAC introduit à travers les nouveaux bâtiments, un éventail riche de gabarits intermédiaires capables de créer, selon les cas, des transitions visuelles parfois fluides et parfois plus contrastées, fruit d’un dosage savant et finement calibré. Dans cette variété urbaine, sauf rares exceptions, un seul matériau, la terre cuite, déclinée sous diverses formes, unifie et relie les différents volumes, programmes et époques.
« Depuis les toutes premières réflexions nous avons eu envie d’associer au nouveau bâtiment une utilisation de la brique très contemporaine et, en même temps, en continuité avec la tradition constructive locale. On voulait réaliser autre chose qu’une coque en béton revêtue de briques de parement. » explique Paolo Tarabusi, l’architecte du projet
Détourner un matériau traditionnel pour magnifier la façade
Séduit par la matérialité brute des briques monolithes à hauteur d’étage TERREAL des bâtiments agricoles, Paolo Tarabusi a imaginé un projet architectural innovant et contemporain ancré dans la tradition locale. Les façades des bureaux du Doge à Lille intègrent ainsi 1 500 éléments de grande hauteur en terre cuite séparés un à un par des vitrages. Les surfaces pleines sont à quelques c entimètres pr ès de la même largeur que les vitres et donnent au bâtiment un aspect ajouré, teinté de matière et de légèreté. Une véritable innovation architecturale qui s’intègre parfaitement au paysage du plus grand incubateur d’entreprises d’Europe.
Les pièces de terre cuite sont sans ornement pour exprimer pleinement leur matière et leur couleur naturelle ocre rouge. Une liaison en partie haute et basse permet à la brique monolithe isolée d’être posée sans joints ni enduits. Les striures, irrégularités et nuances de teinte de la terre cuite donnent au bâtiment un caractère rustique et volumineux rendu léger et aérien grâce aux éléments vitrés.
A la fois esthétique, performant et durable, le projet du Doge a reçu le Prix de l’immobilier d’entreprise lors de la 13ème édition des Pyramides d’Or organisé par la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI).
Une mise en œuvre adaptée à des conditions de chantier complexes
C’est grâce à une étroite collaboration entre TERREAL et l’atelier Tarabusi que ce projet a pu prendre forme. L’entreprise spécialisée en terre cuite n’a pas hésité à ajuster ses produits pour répondre aux spécificités du chantier. Les techniciens ont par exemple resserré les tolérances dimensionnelles des briques en hauteur et largeur. Afin de garantir un haut niveau de qualité et de rendu esthétique, aucun produit ne présentant une épaufrure de plus de 2 cm n’a été livré.
Le process de mise en œuvre représente à lui seul un véritable défi technique. Les briques n’ont pas été scellées mais assemblées mécaniquement et fixées en une seule fois grâce à des platines hautes et basses prises dans le béton. Pour gagner du temps et éviter les salissures, le béton a été coulé directement sur palettes dans un atelier situé à quelques kilomètres du chantier. Les équipes de mises en œuvre ont ainsi été en mesure d’encastrer 60 briques de 2,60 m x 2×80 m par jour.
La brique monolithe à hauteur d’étage : matériau naturel, durable et économique
Au-delà de leur aspect esthétique et traditionnel, l’architecte a choisi les BHE pour leurs performances techniques. Epaisses de 20 cm, elles génèrent des ombres sur la façade qui évitent la surchauffe du bâtiment en été. Elles disposent également d’une bonne hydrométrie et d’une forte inertie qui participent au confort thermique du bâtiment tout au long de l’année.
Saines et naturelles, les BHE sont également économiques car elles n’ont pas besoin d’ossature pour s’appuyer et sont sans ornements.
Source Wellcom
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