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13/10/2016

La Ferté Saint-Samson : les opposants aux carrières sur les traces de Bouyer-Leroux

La Ferté Saint-Samson. L’association Non aux Carrières et aux briqueteries en Bray organisait une visite sur le terrain.

Les opposants aux carrières avaient rendez-vous, dimanche, au sommet de la motte féodale de La Ferté-Saint-Samson, avant d’entamer deux heures de visites, sur les différents points d’exploitation visés par la société Bouyer-Leroux à Mesangueville et Hodeng-Hodenger.
C’était la deuxième randonnée de ce genre organisée par l’association, la première s’étant déroulée à Sommery en juin dernier. Pour guider dans cette excursion, Béatrice Besnard, ingénieur écologue depuis vingt-cinq ans.
« Notre objectif est de montrer toutes les richesses de notre territoire en matière, notamment, de biodiversité, explique-t-elle. Et de voir les sites convoités par Bouyer-Leroux. Le pays de Bray est mis en valeur par le tourisme. Si nous avons des carrières, il est évident que notre paysage sera gâché, ce qui aura des conséquences sur la fréquentation touristique et les activités qui en découlent. »
En préambule, l’ingénieur est revenu sur les origines géologiques de la boutonnière du pays de Bray, composée d’argile et de sable dans les creux et des côtes calcaires. Une explication qui permet de situer les différents sites que Bouyer-Leroux exploiterait dans la fabrication de ses briques.
Une nouvelle randonnée le 16 octobre
À cet effet, Béatrice Besnard insiste sur la trame verte et bleue, une dénomination qui met en valeur le bocage et la préservation des corridors écologiques, haies, arbres, mares et tout ce qui gravite autour, sur le plan des espèces animales.
« Nous sommes dans des zones humides riches en biodiversité, avec des espèces de papillons rares en voie de disparition et dont la chenille se nourrit de canneberge, sans oublier le triton crêté. » Les opposants redoutent l’impact d’une telle exploitation sur la ressource en eau et la qualité des terres agricoles.
L’écologue évoque le devenir des carrières transformées, en fin de vie, en bassins ou plans d’eau : « Ils n’auront pas la même valeur que des prairies humides. Les prairies sont de vrais réservoirs qui épurent les eaux et qui sont importantes pour la biodiversité des sols. » La visite n’a fait que renforcer les opposants dans leurs convictions...
Une troisième randonnée est proposée le 16 octobre, sur la commune de Sainte-Geneviève-en-Bray.

Source Paris Normandie

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