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01/07/2016

Legris Industries élargit sa panoplie avec l’alimentation électrique

Le groupe d’équipements industriels s’offre un spécialiste allemand de l’alimentation électrique. Un investissement d’environ 50 millions d’euros.
Le conglomérat Legris Industries était en quête d’une acquisition depuis deux ans.
Legris Industries explore de nouveaux territoires. Présent dans la logistique, les usines de matériaux de construction et les systèmes de production pour l'agroalimentaire, le petit conglomérat familial se diversifie dans l'électricité. Legris Industries rachète l'allemand Schiederwerk, un spécialiste de l'alimentation électrique de haute puissance, pour environ 50 millions d'euros. Très rentable, cette société fournit des équipements pour les appareils médicaux, l'éclairage des stades ou des salles de concerts.
Née en 1919, Schiederwerk emploie 160 salariés et a réalisé un chiffre d'affaires de près de 25 millions d'euros en 2015 (+30 %). « Nous avons l'intention de porter ce chiffre à 40 millions d'ici à deux ans », explique Erwan Taton, le président du conseil de direction de Legris Industrie. La société n'est pas présente en Asie, où Legris entend lui faire bénéficier de ses relais. Le groupe s'est appuyé sur Philippe Hottinguer Finance pour réaliser la transaction. Et il a levé 40 millions d'euros auprès du fonds HIG, dont une moitié servira à financer l'opération.
Un quatrième métier
Contrôlé par la famille Legris et le fonds First Eagle (24 %), le groupe, qui a déménagé sa direction générale à Bruxelles en 2014, était en quête d'une acquisition depuis deux ans. Schiederwerk présente des caractéristiques communes avec les trois métiers actuels de Legris : elle intervient sur un marché de niche dédié aux industriels et dispose d'une position de leadership. Mais « l'entreprise présente l'avantage d'avoir une activité très régulière », explique Erwan Taton. Elle ne dépend pas de l'aboutissement de projets, comme c'est le cas pour les trois ETI qui composent Legris : Savoy fournit des solutions logistiques (convoyeurs et logiciels) à des acteurs comme Vente-privée.com ; Keller vend des usines de briques et de tuiles dans les pays émergents ; et Clextral livre à Nestlé, Danone ou Mondelez des extrudeurs bivis (deux vis sans fin emboîtées permettant, par exemple, de transformer des céréales via une cuisson par compression).
Difficile dès lors d'éviter les à-coups conjoncturels. En 2015, le groupe a vu son chiffre d'affaires bondir de 24 %, à 255 millions d'euros, après une baisse de 10 % l'année précédente du fait de la crise russe. En meilleure santé après plusieurs années de pertes liées à sa division Keller, Legris a dégagé un résultat net de 2 millions d'euros en 2015.
Source Les Echos par Emmanuel Grasland

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