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10/05/2016

IMERYS : BÉNÉFICE NET ET VENTES EN CROISSANCE AU PREMIER TRIMESTRE

Imerys a vu son bénéfice net part du groupe augmenter de 5,7% à 72,4 millions d'euros au premier trimestre et son résultat opérationnel courant progresser de 9,9% à 135,4 millions. La marge opérationnelle s'est élevée à 13% en hausse de 0,3 point. Le chiffre d'affaires trimestriel d'Imerys s'est élevé de son côté à 1,038 milliard d'euros, en hausse de + 6,6 %. A périmètre et changes comparables, la variation du chiffre d'affaires est de - 1,8 % par rapport au 1er trimestre 2015 (- 0,7 % lié aux proppants céramiques).

"En ce début d'année 2016, le groupe continue de progresser et améliore sa rentabilité, grâce aux fruits de sa stratégie de croissance externe, mais également à ses innovations et à la gestion rigoureuse de ses coûts. Fort de ces atouts et de la solidité de son modèle économique, Imerys poursuivra sa stratégie de développement tout en adaptant son dispositif industriel à un environnement économique mondial qui reste volatil", a déclaré le PDG Gilles Michel.
Les points forts de la valeur

  • Leader mondial des minéraux industriels ;

  • Groupe intervenant dans 4 métiers : les solutions pour l'énergie et spécialités pour 31 % des ventes, les céramiques (28 %), la filtration et additifs de performance (26 %) et les matériaux de haute résistance ;
  • Diversification équilibrée des débouchés et des marchés géographiques (44 % du CA en Europe de l'Ouest, 27% dans les pays émergents, 24 % en Amérique du nord et 5 % au Japon-Australie) ;
  • Croissance tirée par l'innovation et la R&D, les produits nouveaux représentant 12 % des ventes en 2015 ;
  • Stratégie historique d'intégration en amont avec les 2/3 du chiffre d'affaires réalisés « de la mine au marché », le groupe disposant de réserves de minéraux rares et de très bonne qualité (ex : kaolin) ;

  • Croissance externe active –plus de 80 acquisitions en 15 ans ;
  • Structure financière solide, notée « investment grade » et hausse du dividende.

Les points faibles de la valeur

  • Exposition à certains marchés cycliques –sidérurgie, construction et secteur gaz&pétrole ;

  • Diversité dans les marges opérationnelles entre divisions, les solutions pour l'énergie et les spécialités étant à la traîne ;

  • Chute des ventes de proppants, notamment aux Etats-Unis, et effritement de celles des produits en céramique, drivers de la croissance à moyen terme ;
  • Risque de nouvelles dépréciations d'actifs sur les activités de proppants.

Comment suivre la valeur

  • Valorisation liée à l'évolution des changes, du prix de l'énergie, et plus particulièrement à celui du gaz ;
  • Intégration de S&B (minéraux industriels), dont il est attendu des synergies de coûts et de développement, et de l'activité PCC rachetée à Solvay ;

  • Résistance de l'activité dans un environnement incertain en 2016 ;
  • Flottant et liquidité limités, Belgian Securities, holding des familles Desmarais et Frère, détenant 53,9 % des actions (70 % des droits de vote), devant la famille Kyriakopoulos fondatrice de Blue Crest (5,1 % des actions).

Construction - Matériaux
Avec la tenue de la conférence sur le climat (COP21) en décembre 2015 à Paris, les fabricants de matériaux de construction, parmi les industries les plus polluantes au monde, ont affiché leurs efforts pour réduire leur empreinte énergétique. L'industrie représente environ 20% des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde. Composant essentiel du béton, le ciment est l'un des matériaux les plus utilisés au monde mais aussi l'un des plus gros émetteurs de CO2 : environ 0,6 à 0,9 tonne émise pour 1 tonne de produit. Ainsi, selon une ONG, l'an passé, le cimentier français Lafarge, qui a fusionné avec le suisse Holcim, a émis 93,3 millions de tonnes de GES soit le double du pétrolier Total. C'est surtout la consommation d'énergie et la transformation du calcaire en chaux qui ont un impact environnemental fort.

Source Capital

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