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04/11/2015

Durtal: L'entreprise Wienerberger à la relance

Après quelques périodes compliquées, le site durtalois a repris du poil de la bête et tourne, désormais, en année pleine.

Dans l’Actiparc des Portes de l’Anjou, le grand bâtiment bleu et gris ne passe pas inaperçu. C’est ici que Wienerberger, un groupe autrichien, a pris ses quartiers, en 2010. Le 11 juin, pour être précis. Lionel Ploton, directeur, détaille.
C’est un projet à 43 millions d’euros. Nous sommes la seule usine dans l’Ouest de la France. De fait, Durtal dessert de la Normandie aux Pyrénées.
Avec environ 50 salariés, le site fonctionne « en feu continu, sept jours sur sept ». Pour une production non-stop de briques isolantes.
Ce sont 150 000 tonnes de briques annuelles qui sortent d’ici. Par jour, ce sont maisons qui sortent de terre. Un chiffre impressionnant.
« Tout fonctionne tout seul »
Pour parvenir à cette productivité, le cœur de l’usine où se déroule la fabrication est automatisé. « Tout fonctionne tout seul. C’est notre avantage ici. Nous sommes une des usines les plus automatisées et robotisées du groupe. » Cela nécessite, alors, peu de personnel.
Les hommes sont là pour surveiller les machines et veiller à la qualité du produit. C’est pourquoi nous employons des salariés locaux qualifiés. Qui dit machine peut dire panne. « Nous opérons beaucoup de maintenant préventive. Ce but, c’est de ne pas arrêter le four. » L’éteindre et le rallumer prend, en effet, un temps certain et pénalisant pour l’entreprise. Aujourd’hui, le four tourne à un bon rythme. Une bonne nouvelle après quelques passages de vache maigre.
Nous avons eu des périodes de chômage technique, c’est vrai. Actuellement, on tourne en année pleine. L’activité est soutenue, même si nous ne sommes pas, encore, à nos pleines capacités. Si le marché le demande, nous pouvons voir notre production grimper.
« Un pôle fort de l’économie locale »
Cette reprise bénéficie au groupe Wienerberger, et à ses salariés durtalois. Mais pas seulement. Autour aussi, le site draine de l’emploi.
Wienerberger, c’est aussi 50 emplois indirects. Nous travaillons beaucoup avec les entreprises locales pour le transport, la maintenance… Nous sommes un pôle fort de l’économie locale.
Tout part de la matière première, l’argile, extraite des carrières voisines, route de Sablé et à Lézigné. « Nous sommes livrés du lundi au vendredi, en continu. » Stocké, cette argile est alors mélangée « avec des matériaux porosants pour réduire l’humidité et avoir un produit plus isolant ».
Séchée, cette mixture est alors broyée plusieurs fois, pour atteindre une granulométrie inférieure au millimètre. À travers les machines, les briques prennent forme, en texture pâte à modeler. « On sèche le produit, pour que le pourcentage d’eau soit inférieur à 1 %. » Là, la brique change de couleur pour se roser.
Ne reste plus qu’à cuire le tout, à plus de 900 degrés pendant 24 heures. Sorti du four, long de 170 mètres, le produit fini – il y en a 25 différents à Durtal – est conditionné. Et prêts à partir. Un process maîtrisé et calculé. Et aussi écologique.
Nos déchets sont recyclés ici.
Rien ne se perd, tout se transforme, pour citer Lavoisier. Un adage qui symbolise Wienerberger, à Durtal.
Source Les Nouvelles du Sable par Fabien Chauvel

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