La tuilerie conduit
trois nouveaux projets de carrières. Deux extensions et une création à
Roumazières. Enquêtes publiques prévues cette année.
Aux "Vignauds", Terreal doit récupérer l’argile
sous terre avant la création de la nouvelle déviation de Roumazières. Un vrai
enjeu pour Ivan Mignot, le directeur des carrières et de l’environnement du
groupe.
Les apparences sont trompeuses. Même si Terreal, la tuilerie
de Roumazières, tourne aujourd’hui au ralenti (1), la quête de la matière
première continue. "On n’est pas inquiet mais on doit continuer de prospecter",
reconnaît Ivan Mignot, le directeur des carrières et de l’environnement du
groupe.
Cent cinquante ans d’industrie tuilière ont "asséché" les
réserves. Le responsable le sait mieux que quiconque. "On rayonne un peu
plus large pour la prospection." Exemple aujourd’hui à Bussière-Badil où des sondages sont effectués. Mais la priorité est encore
donnée à la proximité pour approvisionner l’usine locale, la plus importante du
groupe avec ses 480 salariés. Trois projets se dessinent à horizon 2016.
Les Vignauds".
Terreal possède 40 hectares attenants à son site de production le long
de la 141. Elle n’en exploite qu’une partie et a demandé une autorisation
d’extension. Une extension qui empiète sur l’emprise de la future déviation
prévue en 2017. "On conçoit un plan d’avancement en fonction
de la configuration de la route. L’objectif est d’extraire le maximum d’argile
avant que la déviation ne soit réalisée, pour récupérer la ressource présente
et la stocker. Il faudra ensuite remblayer. On travaille avec les services de
l’État et les collectivités", explique Ivan Mignot. Enquête publique
prévue cet automne pour un arrêté préfectoral espéré début 2016.
La Faye - La Fidora. En service depuis dix ans, la carrière
située au nord de Roumazières, arrive en fin d’exploitation. La demande
d’extension a été déposée. Enquête publique prévue dans les prochaines
semaines.
Les Palennes.
Ce nouveau site de 10 hectares, propriété de Terreal depuis cinq ans,
est situé près du "Pont-Sigoulant". Il pourrait autoriser un
rendement de 30 000 à 40 000 tonnes annuelles. De quoi satisfaire une partie
des besoins actuels de la tuilerie: 200 000 tonnes. Encore faut-il obtenir
l’aval de l’administration. La demande d’autorisation a été déposée. L’enquête
publique devrait également intervenir à l’automne.
"Une autre vie après
les carrières"
L’usine produit moins qu’il y a cinq ans, mais il faut être prêt le
jour où ça va redémarrer", commente Ivan Mignot qui se doit
d’anticiper. Le processus entre l’étude géologique (les électrodes dans le sol,
les sondages et les analyses d’échantillon) et l’extraction est long. Le
premier n’aboutit pas forcément. On l’a vu récemment à Orgedeuil où Terreal a
renoncé faute de matériaux intéressants. La seconde ne clôt pas définitivement
le volet.
"Les carrières ne stérilisent pas la terre ad vitam æternam. On
réaménage le terrain. Pour l’agriculture ou pour implanter de l’énergie
renouvelable. On peut même créer une base de loisirs", détaille le
spécialiste, en citant l’exemple des Pradelles. La remise en état est une
obligation. Après avoir creusé à une profondeur "de 6 et 12 mètres" en moyenne, le carrier se doit de veiller à ce que
le site, in fine, s’intègre dans son environnement. Il y a une autre vie après
les carrières."
(1) Terreal traverse une période de chômage partiel depuis hier et
jusqu’au 20 mai, qui touche 80% des 480 salariés. Les carrières et les bureaux
continuent de tourner.
Un projet photovoltaïque à
"Laplaud"
La carrière de sable de "Laplaud" est fermée depuis deux
ans
Le site d’une vingtaine d’hectares est à l’arrêt. Un projet
d’installation photovoltaïque au sol est à l’étude. Terreal louerait le terrain
à une société poitevine qui fabrique et exploite les installations
photovoltaïques.
Cette dernière doit répondre à l’appel à projet lancé en juin. Pour
un champ photovoltaïque de 10 à 15 hectares. Terreal compte aussi deux autres
carrières encore en activité à Cherves-Chatelars: Etamenat en phase terminale
et La Faurie, ouverte depuis trois ans qui doit perdurer une vingtaine
d’années, au rythme de 30 000 tonnes annuelles.
Une troisième carrière est située à la frontière avec Mazières.
Ouverte dans les années 90, il lui reste encore quelques années à produire
après une extension en 2000.
(1) Pour fabriquer une tuile, il faut de l’argile mais aussi du sable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire