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07/05/2015

Roumazières: Terreal en quête d’argile

La tuilerie conduit trois nouveaux projets de carrières. Deux extensions et une création à Roumazières. Enquêtes publiques prévues cette année.

Aux "Vignauds", Terreal doit récupérer l’argile sous terre avant la création de la nouvelle déviation de Roumazières. Un vrai enjeu pour Ivan Mignot, le directeur des carrières et de l’environnement du groupe.

Les apparences sont trompeuses. Même si Terreal, la tuilerie de Roumazières, tourne aujourd’hui au ralenti (1), la quête de la matière première continue. "On n’est pas inquiet mais on doit continuer de prospecter", reconnaît Ivan Mignot, le directeur des carrières et de l’environnement du groupe. 
Cent cinquante ans d’industrie tuilière ont "asséché" les réserves. Le responsable le sait mieux que quiconque. "On rayonne un peu plus large pour la prospection." Exemple aujourd’hui à Bussière-Badil où des sondages sont effectués. Mais la priorité est encore donnée à la proximité pour approvisionner l’usine locale, la plus importante du groupe avec ses 480 salariés. Trois projets se dessinent à horizon 2016.

Les Vignauds".  Terreal possède 40 hectares attenants à son site de production le long de la 141. Elle n’en exploite qu’une partie et a demandé une autorisation d’extension. Une extension qui empiète sur l’emprise de la future déviation prévue en 2017.  "On conçoit un plan d’avancement en fonction de la configuration de la route. L’objectif est d’extraire le maximum d’argile avant que la déviation ne soit réalisée, pour récupérer la ressource présente et la stocker. Il faudra ensuite remblayer. On travaille avec les services de l’État et les collectivités", explique Ivan Mignot. Enquête publique prévue cet automne pour un arrêté préfectoral espéré début 2016.

La Faye - La Fidora. En service depuis dix ans, la carrière située au nord de Roumazières, arrive en fin d’exploitation. La demande d’extension a été déposée. Enquête publique prévue dans les prochaines semaines.

Les Palennes.
Ce nouveau site de 10 hectares, propriété de Terreal depuis cinq ans, est situé près du "Pont-Sigoulant". Il pourrait autoriser un rendement de 30 000 à 40 000 tonnes annuelles. De quoi satisfaire une partie des besoins actuels de la tuilerie: 200 000 tonnes. Encore faut-il obtenir l’aval de l’administration. La demande d’autorisation a été déposée. L’enquête publique devrait également intervenir à l’automne.

"Une autre vie après les carrières"
L’usine produit moins qu’il y a cinq ans, mais il faut être prêt le jour où ça va redémarrer",  commente Ivan Mignot qui se doit d’anticiper. Le processus entre l’étude géologique (les électrodes dans le sol, les sondages et les analyses d’échantillon) et l’extraction est long. Le premier n’aboutit pas forcément. On l’a vu récemment à Orgedeuil où Terreal a renoncé faute de matériaux intéressants. La seconde ne clôt pas définitivement le volet.

"Les carrières ne stérilisent pas la terre ad vitam æternam. On réaménage le terrain. Pour l’agriculture ou pour implanter de l’énergie renouvelable. On peut même créer une base de loisirs",  détaille le spécialiste, en citant l’exemple des Pradelles. La remise en état est une obligation. Après avoir creusé à une profondeur "de 6 et 12 mètres" en moyenne, le carrier se doit de veiller à ce que le site, in fine, s’intègre dans son environnement. Il y a une autre vie après les carrières."

(1) Terreal traverse une période de chômage partiel depuis hier et jusqu’au 20 mai, qui touche 80% des 480 salariés. Les carrières et les bureaux continuent de tourner.

Un projet photovoltaïque à "Laplaud"
La carrière de sable de "Laplaud" est fermée depuis deux ans
Le site d’une vingtaine d’hectares est à l’arrêt. Un projet d’installation photovoltaïque au sol est à l’étude. Terreal louerait le terrain à une société poitevine qui fabrique et exploite les installations photovoltaïques.

Cette dernière doit répondre à l’appel à projet lancé en juin. Pour un champ photovoltaïque de 10 à 15 hectares. Terreal compte aussi deux autres carrières encore en activité à Cherves-Chatelars: Etamenat en phase terminale et La Faurie, ouverte depuis trois ans qui doit perdurer une vingtaine d’années, au rythme de 30 000 tonnes annuelles.

Une troisième carrière est située à la frontière avec Mazières. Ouverte dans les années 90, il lui reste encore quelques années à produire après une extension en 2000.

(1) Pour fabriquer une tuile, il faut de l’argile mais aussi du sable.

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