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20/05/2015

Le roi de la brique en terre cuite Bouyer Leroux bétonne son catalogue

La coopérative ­reprend le spécialiste breton des matériaux en béton Thébault
Plus de 2.000 pièces en béton, de la citerne au poteau de clôture en passant par les appuis de fenêtre ou les seuils de porte. Tel est le catalogue de Robert Thébault. Le groupe choletais Bouyer Leroux vient de finaliser la reprise de cette PME bretonne qui compte 150 salariés et trois sites industriels. Une diversification importante pour Bouyer Leroux, spécialiste du produit de construction en argile : briques, tuiles ou conduits de cheminée.
La complémentarité est idéale, explique Roland Besnard, le PDG de Bouyer Leroux. « Un regard d’eau pluviale en béton, par exemple, trouve sa place sur les camions de ­briques Bouyer Leroux », explique le dirigeant. Déjà, les deux sociétés pensent à de nouvelles « solutions constructives » alliant le matériau gris et la brique rouge. Les sites Thébault de Plouédern (Finistère) et de Verneuil-sur-Avre (Eure) musclent la logistique nationale du choletais.
Thébault ajoute 20 millions d’euros de chiffre d’affaires aux 155 millions réalisés en 2014 par Bouyer Leroux. Il lui ouvre aussi le marché du bâtiment agricole. Le dossier Thébault avait aussi intéressé des fonds et les grands du béton. Mais le repreneur de la branche terre cuite d’Imerys, en 2013, a fait la différence en montrant son aptitude à intégrer une entreprise sans remaniement brutal ni fermeture de site. Aucune des sept unités d’Imerys Structure, devenues Bouyer Leroux Structures, n’a été supprimée. L’usine de La Boissière-du-Doré (Maine-et-Loire), qu’Imerys vouait à la fermeture, a été convertie en une unité de produits « grande longueur », grâce à un investissement de 4,5 millions. Mal en point, le site de Vihiers, en Anjou, a été restauré et spécialisé dans les faîtières.
Nouveau four en construction
Au total, 11 millions ont été investis l’année dernière entre l’amélioration des process et l’acquisition de nouveaux gisements d’argile. A La Séguinière, siège du groupe, un nouveau four est en construction pour produire des éléments de bardage, selon une technologie rachetée à la société nordiste Woestelandt. Avec ce produit, un premier marché export, au Pays-Bas, a été conclu. Spécialiste de la maison individuelle, Bouyer Leroux vise désormais le marché du collectif. Un immeuble de sept niveaux vient d’être construit avec ses briques à Marseille, mais aussi sur le non-résidentiel. Pour autant, sur un marché du bâtiment au plus bas, Bouyer Leroux anticipe une baisse inférieure à 5 % sur un marché qui devrait chuter de 7,5 à 10 % selon l’entreprise.
Source Les Echos par Emmanuel Guimard 

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