Pages

21/03/2015

Sondages archéologiques à la «Tuilerie» de Saint-Lys

Au lieu-dit La Tuilerie, à la sortie de Saint-Lys, des sondages archéologiques sont réalisés actuellement par l'INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives). Les archéologues, parmi lesquels un Saint-Lysien, Éric Tranier, ont, depuis le 2 mars, exploré le sous-sol sur 7 % de l'emprise d'un futur lotissement, comme le stipule l'arrêté préfectoral. La dénomination de ce lieu-dit provient d'une ancienne tuilerie en lieu et place du bâtiment de la ferme et du hangar, visible depuis la route (voir encadré). «On sait qu'il y avait un four pour cuire les tuiles en 1832 que la Tuilerie s'appelait «La tuilerie» de Bazaillac puis du Gazaillac. La zone d'excavation de l'argile est visible. Ils travaillaient en circuit court» a expliqué Eric Tranier aux agents du pôle culturel et à M. Andrau, adjoint au maire, venus «visiter» les 30 premiers sondages réalisés.
L'archéologue Éric Tranier, accompagné d'un collaborateur de l'Inrap, tentent de faire parler la terre saint-lysienne. «Pour l'heure, nous n'avons trouvé qu'un foyer de galets du néolithique mais nous sommes contraints d'arrêter les sondages à cause de la pluviométrie ; Il y a beaucoup trop d'eau sur le terrain. Nous poursuivrons les sondages quand les conditions seront plus praticables» a averti M. Tranier.
Rappelons que la fondation de Saint-Lys est liée à la Grange d'Eaubelle qui fut, à partir du XIIe siècle, le centre des vastes terres que les religieux cisterciens de l'abbaye de Gimont, dans le Gers, possédaient à Saint-Lys. De plus, la forêt de la Bouconne s'étendait auparavant jusqu'aux portes de la bastide.
Depuis 2001 en France, l'archéologie préventive permet de «sauvegarder par l'étude» les archives du sol. Bien avant que des travaux de construction ou d'aménagement ne commencent, et pour éviter qu'ils soient interrompus, on tente de savoir si le terrain renferme des traces d'occupations humaines. Quand l'opération sera terminée, le rapport de de l'Inrap sera remis au préfet de région qui en donnera connaissance à l'aménageur du lotissement et qui, selon les cas, délivrera alors l'autorisation de travaux. Ce diagnostic permet d'en savoir plus sur la vie des premiers Saint-Lysiens…
La tuilerie de 1776 à 1852
Dans les archives municipales, sur la carte de Cassini (première carte générale et particulière du royaume de France), publiée en 1776, est mentionné le lieu-dit «La Tuilerie» indiqué à son emplacement actuel, en rive gauche du ruisseau Gazailla. Sur le cadastre de 1797, on relève une tuilerie, logement pour le tuilier et jardin avec un pré au Bazaillac ( en fait Gazailla). En 1832, sur l'atlas cadastral, le bâtiment de la Tuilerie est figuré sur la parcelle n° 59. Un petit bâtiment annexe est visible sur la parcelle voisine n° 58. En 1833, on apprend que ces deux parcelles appartiennent à Jean-François Dassan, juge de paix à Saint-Lys. Le plan du «Chemin de grande communication de Nailloux à l'isle-Jourdain» daté du 2 septembre 1842 fait apparaître la «Briqueterie de Bazaillac». Enfin, on sait que des terrains communaux ont été vendus à des particuliers en 1851 et 1852 dont celui concernant un lot près de la briqueterie.
La Dépêche du Midi

Aucun commentaire: