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14/03/2015

À Landerneau, la briqueterie dévoile ses trésors

Photo: L'intérieur de l'un des deux fours tunnels où l'on cuisait les briques creuses toutes estampillées Grande Briqueterie de Landerneau.
Vestige de l'histoire industrielle, l'ancienne briqueterie, fermée en 1968, est en phase de consolidation. Ce site, situé sur le futur sentier piéton reliant Landerneau à la Roche-Maurice, sera mis en valeur.
L'histoire
Quelle surprise ! Lorsque les travaux de sécurisation du site de l'ancienne briqueterie ont commencé, personne n'aurait pu imaginer le trésor qui dormait sous des monticules de terre et de végétation. Car la grande briqueterie de Landerneau, empreinte d'un fleuron de l'industrie locale, a conservé des murs et des fours en très bon état.
Aujourd'hui, ce lieu des berges de l'Élorn fait l'objet d'une attention particulière puisqu'il se situe sur le futur sentier de randonnée reliant La Roche-Maurice à la Forest-Landerneau, sentier retenu dans les contrats de territoire signé entre la communauté de communes et le Département.
C'est à cet emplacement qu'en 1845 la Société linière du Finistère, première filature bretonne, employait 2 000 salariés.
À l'heure de sa fermeture, en 1894, la grande briqueterie s'implante en lieu et place et conserve une partie des installations « notamment un bâtiment qui abritait les fours de cuisson des briques, mais aussi un four tunnel de type Hoffmann, d'une trentaine de mètres de longueur, unique exemplaire conservé en Bretagne. Ce dernier permettait de réduire les temps de cuisson, explique Marie-Pierre Cariou, responsable du patrimoine de la ville. La chaux nécessaire à la fabrication arrivait des fours du site industriel de Saint-Urbain. Trois jours de cuisson, trois semaines de séchage, et les briques cuites au bois et terminées au charbon étaient prêtes pour être acheminées vers la gare ».
C'est ainsi que, durant de longues années, 120 employés sortaient entre 800 et 1 000 tonnes de briques par mois afin d'alimenter les chantiers de la région.
La première opération, très délicate, de démolition et déblaiement (30 200 € à la charge de la ville) vient de s'achever.
Les importants volumes de végétation enlevés, « un second chantier lié à la consolidation des murs va être lancé afin de sécuriser le lieu », confie Patrick Leclerc, le maire et président de la communauté de communes de Landerneau-Daoulas. En visitant le chantier, il explique que « les bâtiments devront être dotés de plusieurs panneaux d'interprétation afin de donner une valeur historique et patrimoniale à ce site industriel ».
La visite offre une plongée dans le passé de cet ancien bâtiment de 1 200 m2, érigé sur trois étages. À n'en pas douter le lieu sera un véritable moteur touristique sur le sentier de randonnée.
Source Ouest France par Aude KERDRAON.

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