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23/02/2015

La maison de paille, grande écologique

Le laboratoire d’énergie solaire et de physique du bâtiment de l’EPFL, à Lausanne, s’est intéressé au bilan énergétique d’une maison en paille, prenant en compte les matériaux employés, mais également sa déconstruction. Il en ressort, selon les premiers résultats, un impact quasi nul sur l’environnement. De quoi faire de cette solution de construction la plus écologique de toutes.
Le décryptage de la construction en paille
Passée ces dernières années de l’auto-construction à des réalisations davantage industrialisées, la paille a en effet pris la place des briques et blocs béton pour construire des murs porteurs tout aussi résistants. Les techniques se sont également développées avec l’emploi de solutions spécifiques pour créer ce matériau de construction dans une forme adaptée. C’est l’ensemble de ces éléments qu’a étudié l’École Polytechnique de Lausanne. Celle-ci s’est intéressée aux performances de la maison en bottes de paille pour en connaître l’impact réel, en prenant pour référence le bâtiment public ECO-46, construit récemment à Lausanne.
Tous les éléments ont été pris en compte, de la plantation aux données envisagées de déconstruction, comprenant aussi les techniques et équipements employés pour la réalisation des bottes de paille destinées à la construction. Il en ressort que si celles-ci étaient, lors de la destruction, recyclées pour être utilisées en tant que combustible pour un équipement de chauffage, le bâtiment présenterait sur tout son cycle de vie un impact quasi nul sur l’environnement. Une performance unique.
Un bâtiment toujours plus écologique
Le bâtiment étudié bénéficie ainsi d’un bilan énergétique très positif, aidé aussi par les autres matériaux utilisés. Les 260 bottes de paille ont été recouvertes d’un enduit terreux. Les ouvertures bénéficient d’un triple vitrage et une ventilation double flux a été mise en place, relayée par une ventilation naturelle lors des nuits estivales. Elle est aussi équipée de panneaux photovoltaïques et d’un toit végétalisé. Sa consommation électrique est, dans son fonctionnement courant, inférieure à 10 kWh/m²/an.
Cette étude met plus généralement en avant la performance écologique de ces réalisations, également très résistantes. Avec un compressage de l’ordre de 250 kg/m3, c’est-à-dire bénéficiant d’une résistance équivalente au bois, la paille est aussi durable. La plus vieille maison construite de la sorte a d’ailleurs 112 ans et la plus haute d’Europe, située en France, compte 8 étages.

Source ETI construction

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