Une étude a récemment été menée par l'Institut Indien de Science de Bangalore (IISc) pour évaluer l'énergie consommée lors de la production de différents matériaux de construction (ce que les chercheurs de l'institut appellent "l'énergie intrinsèque"), afin de réduire les coûts énergétiques dans le domaine du bâtiment [1].
Lors des bilans énergétiques de bâtiments indiens, expliquent les chercheurs, l'énergie opérationnelle (éclairage, climatisation) est très souvent la seule à être prise en compte. Pourtant, l'énergie intrinsèque des matériaux utilisés a un impact majeur sur ces bilans : en effet, en Inde, plus de deux milliards de tonnes de matériaux de construction sont utilisés chaque année, et les dépenses d'énergie pour leur fabrication correspondent à environ 20-25% de la demande totale d'énergie du pays. Cette lacune, supposent-ils, s'explique par un manque de connaissances concernant la production des matériaux de construction dans le pays [2].
Pour mener leurs travaux, des données industrielles concernant divers matériaux de construction de base ont été utilisées, parmi lesquels le ciment, l'acier, le verre, les granulats grossiers, l'aluminium, les briques et tuiles en terre cuite, les blocs de béton et de latérite, les carreaux de céramique, le granit poli ou encore les dalles de marbre.
Les résultats montrent que, parmi tous les matériaux de construction utilisés en Inde, l'aluminium et les briques en terre cuite sont les plus énergivores. L'aluminium, en particulier, se révèle plus énergivore (avec 141,55 MJ/kg) que l'acier (32,24 MJ/kg), le verre (7,88 MJ/kg) et le ciment (2,38-3,72 MJ/kg). "Les normes en termes de construction énergétique devraient prendre en compte l'énergie globale des bâtiments, en étudiant à la fois l'énergie opérationnelle, l'énergie intrinsèque et l'importance relative de l'une par rapport à l'autre" explique K. I. Praseesa, co-auteur de l'étude.
Source Bulletins Electroniques
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