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03/01/2015

La filière des matériaux de construction craint un début d’année 2015 dramatique

La conjoncture s’est fortement dégradée en 2014 dans les matériaux de construction. C’est le constat dressé par l’Unicem, syndicat professionnel de la filière minérale, qui s’alarme des points bas historiques atteints par le secteur et réclame des mesures d’urgence.
3 400 entreprises regroupant 65 000 salariés. Et un niveau d’activité inférieur de 20% à celui de 2007. La filière des industries de carrières et de matériaux minéraux de construction tire la sonnette d’alarme. L’Unicem, la fédération professionnelle qui regroupe les trois quarts des entreprises de la filière minérale, a présenté ce 27 novembre des statistiques inquiétantes. Les deux principales activités de la filière (près de 90% du chiffre d’affaires à elles deux), le béton prêt à l’emploi et les granulats, devraient connaître chacune un recul de 6% en 2014, estime l’Unicem.
SEULEMENT 300 000 LOGEMENTS CONSTRUITS
"2014 s’avère une année difficile. Après un très bon premier trimestre, grâce à l’hiver doux et à l’approche des élections municipales, l’activité s’est brutalement ralentie puis a décroché cet été", déplore Didier Riou, président de l’Unicem. En cause, principalement, la faiblesse de la construction de logements : "On va terminer l’année à 300 000 logements construits, le plus bas niveau jamais atteint relativement à la population." Les travaux publics sont aussi à l’arrêt et le marché des granulats devrait plonger à son plus bas niveau depuis 15 ans.
POINT DE RUPTURE Le secteur du BTP n’a toujours pas repris des couleurs depuis la crise de 2008. L’Unicem estime que la baisse devrait se poursuivre en 2015, avec -3 % pour le béton prêt à l’emploi et -5 % pour les granulats. "Le début d’année 2015 va être dramatique, les entreprises sont à un point de rupture", prévient Didier Riou. Le président de l’Unicem demande au gouvernement des "mesures d’urgence", comme la défiscalisation des investissements des collectivités locales et l’accélération des travaux d’entretien des routes, des réseaux d’eau, etc. Et de prévenir : l’alternative est du chômage de masse.
Source L'Usine Nouvelle par Manuel Moragues

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