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29/11/2014

La Briqueterie Lamour fournisseur officiel de terre battue

La PME, qui produit 15.000 tonnes de briques par an, livre Roland Garros depuis trois ans.
Les 150 tonnes de terre nécessaires pour construire le court éphémère de terre battue du stade Pierre Mauroy – ainsi que deux courts d’entraînement sur le site de la Ligue de Flandre de Tennis – viennent de la petite ville de Waziers près de Douai où la Briqueterie Lamour est implantée sur six hectares. Deux semi remorques ont encore livré cinquante tonnes cette semaine. La PME est un des fournisseurs officiels depuis trois ans de Roland-Garros et y livre 150 tonnes par an. Cette année avec la Coupe Davis à Lille, elle fait coup double.
La terre rouge sur laquelle vont s’affronter les joueurs est issue des briques cassées ou éliminées après la cuisson. « Nous avons été retenus pour la couleur rouge de notre brique et aussi sa granulométrie », explique Frédéric Vandeneeckhoutte, dirigeant de cette PME qu’il a reprise en 2009 avec Arbuatti Constructions à Maubeuge.
La briqueterie créée en 1929 par Louis Lamour risquait alors de fermer. « La nature de l’argile locale riche en oxyde de fer – la matière première vient de carrières toutes proches - explique la couleur de la brique, mais aussi sa cuisson à l’ancienne dans un four Hoffmann », précise-t-il.
Trois fours seulement en Nord Pas de Calais
Seuls trois fours de ce type sont encore présents dans la région. La température monte (jusqu’à 1.200 degrés) aussi doucement qu’elle redescend. Les briques y sont empilées et retirées manuellement. Pas loin de 40.000 briques sont fabriquées chaque jour durant la saison d’été. Au regard des 15.000 tonnes produites à Waziers chaque année, les 150 tonnes par an dédiées aux courts de terres battues semblent une paille.
Mais c’est en termes d’image de marque que l’opération est fructueuse pour l’entreprise. « Nous associer aux noms de Roland Garos ou de la Coupe Davis est très prestigieux », ajoute le jeune patron. Il a depuis la reprise lancé une quinzaine de nouveaux produits que ce soit en terme de couleur de briques – du rouge au noir en passant par le gris et l’orange - obtenues grâce aux variations de chaleur de cuisson - qu’en terme de taille ou d’isolation.
Un atelier de sciage pour les briques de parement créé il y a deux ans a généré la création de deux postes, – d’où de nombreuses chutes, recyclées aujourd’hui en terre battue pour tennis men.
Cette année la PME va investir un million d’euro dans un séchoir pour allonger la période fabrication de six à dix mois.
Cela devrait faire passer la production de quatre à 4,5 millions de briques par an et pérenniser la vingtaine de postes permanents, sans compter la quinzaine de saisonniers.
La briqueterie a également développé de nouveaux marchés à l’export dont la part dans le chiffre d’affaires est passé de 5 à 30% entre 2009 et aujourd’hui. Le volume d’affaires total est passé d’1,1 à 1,5 millions d’euros depuis la reprise.
Source Les Echos par NICOLE BUYSE

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