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17/11/2014

ETEX: À Château-Gontier, l'usine Siniat va fermer

Siniat s'était spécialisée dans la fabrication de panneaux isolants. Siniat s'était spécialisée dans la fabrication de panneaux isolants.

Trente emplois sont menacés. Le couperet tomberait entre avril et juin 2015. Il y a deux ans, pourtant, le groupe propriétaire de l'établissement avait annoncé d'importants investissements.
En juillet 2013, Bruno Fayolle, directeur de l'usine Siniat, installée zone de Bellitourne, à Château-Gontier (Mayenne), avait des raisons de sourire : le groupe venait d'annoncer qu'il allait investir sept millions d'euros pour l'usine mayennaise.
Et pourtant, un an plus tard, le couperet tombe : l'usine de Château-Gontier va fermer. Selon nos confrères du Haut-Anjou, la décision a été prise mercredi dernier, lors d'un comité central d'entreprise. Siniat, filiale du groupe belge Etex, a décidé la suppression de 200 postes sur 1 200 salariés. Sur les six usines spécialisées dans l'isolation, trois ferment leurs portes, y compris celle de Château-Gontier, qui compte trente salariés, dont 28 en CDI.
« Le groupe est arrivé il y a deux ans », rappelle Philippe Henry, maire. En 2012, Siniat rachète Lafarge Plâtres et se spécialise dans la fabrication de panneaux isolants associant plâtre et polystyrène. « En 2013, le groupe annonce un projet d'investissement de sept millions d'euros. » Pour s'agrandir, Siniat va jusqu'à racheter le bâtiment voisin de 2 400 m² en juillet dernier.
Seulement voilà, l'activité n'est pas au rendez-vous. Le secteur du bâtiment est très touché, insiste Fabienne Banzi, responsable des ressources humaines de Siniat à Avignon. « Et il n'y a aucun signal de reprise. »
Une « procédure d'information et consultation » est lancée. Elle durera jusqu'à fin janvier. « Nous allons négocier avec les partenaires sociaux sur les possibilités de reclassement », poursuit Fabienne Banzi. La fermeture sera effective entre avril et juin 2015. « Notre but maintenant est de trouver un repreneur pour les sites qui ferment, qui pourrait reprendre les collaborateurs, les équipements ou les bâtiments. » Bien sûr, les trois, ce serait mieux.
Certains des salariés de l'usine travaillent dans l'isolation depuis vingt-cinq ans. « Il y a un vrai savoir-faire », insiste Philippe Henry. Mais le groupe est clair : le repreneur de l'usine ne pourra pas être un possible concurrent.
Source Ouest France par Agathe LAURIOT DIT PRÉVOST.

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