Vente de l'usine à un repreneur ? Liquidation ? Continuation ? À la briqueterie Fontes, les 27 salariés attendent toujours de savoir quel sera leur avenir depuis qu'ils ont appris que leurs emplois étaient menacés suite au placement du propriétaire : Pousseur Réfractaires, en redressement judiciaire, le 18 septembre dernier.
La réponse devrait être connue vers le 20 novembre prochain, avec le contenu du rapport de l'administrateur judiciaire qui sera présenté au tribunal de commerce. En attendant, les employés en sursis continuent à se relayer sur leurs postes de travail pour uniquement des tâches de maintenance. «Ce mois-ci, avec les congés, RTT et chômage économique, nous devrions toucher notre salaire complet mais à partir de mois prochain, on ne touchera que 70 % du salaire», explique un délégué du personnel. «Ensuite, si c'est la liquidation, on aura une prime de licenciement et l'allocation-chômage».
Jeudi matin, le sénateur maire, Alain Chatillon, s'est rendu sur le site de l'avenue de Castres pour rencontrer les salariés et leur faire part des démarches qu'il mène, avec les élus, pour tenter de trouver une solution avec pour objectif de conserver les emplois sur Revel.
«Dès que nous avons appris le placement en redressement judiciaire, nous n'avons pas perdu de temps pour tenter de trouver une solution», Expliquait Alain Chatillon. «Moi à Paris et mes adjoints sur la région, nous sommes mobilisés sur ce dossier mais, dans le milieu des affaires, c'est la discrétion qui doit régner en maître, c'est pour cela que nous n'étalons pas sur la place publique toutes les démarches que nous menons. Que l'on laisse faire ceux qui ont la compétence pour cela», ajoutait le sénateur maire en rappelant qu'au Sénat il était vice-président de la commission économie et président de la commission industrie. Il tenait aussi à rappeler comment il entendait intervenir sur ce dossier. «D'abords il faut savoir ce que veulent faire les patrons et l'administrateur judiciaire. Nous nous sommes là pour l'accompagner afin de sauver l'entreprise. Nous avons déjà des contacts avec d'éventuels repreneurs mais nous ne voulons pas être court-circuités par des interventions qui sortent de partout et risquent d'effrayer les chefs d'entreprises prêts à investir».
Sans les nommer, Alain Chatillon pensait à la députée et aux élus de l'opposition qui de leur côté doivent aussi rencontrer les salariés. «On ne peut rien promettre mais d'un côté il y a ceux qui parlent et de l'autre, ceux qui agissent et moi, pour cette entreprise, je le fais depuis plus de 20 ans, par amitié pour Guy Fontes, aujourd'hui disparu. J'ai été là, à chaque fois que la briqueterie a eu des problèmes économiques».
Source La Dépêche du Midi par Émile Gaubert
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