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16/09/2014

Mort d’un ouvrier: suspension du prononcé pour la société Ceratec à Comines

La société Ceratec située à Comines, poursuivie pour diverses infractions à la loi sur le bien-être au travail et pour avoir causé involontairement la mort d’un ouvrier par défaut de prévoyance ou de prévention, a bénéficié de la suspension simple du prononcé de la condamnation pour une durée de trois ans, mardi, devant le tribunal correctionnel de Tournai.
Son administrateur-délégué n’a pas été condamné non plus.
Le 28 mai 2008, un ouvrier de la société Ceratec avait trouvé la mort sur un chantier à Comines alors qu’il était en train de travailler sur le montage d’une bande transporteuse, avec ses collègues. Marié et père de deux enfants, Jacques Flips avait été quasiment décapité par une pièce en métal qui s’est envolée quand le tapis s’est déchiré.
Selon l’expert, ce tapis s’est déchiré car les trous qu’il comportait ont été faits de manière artisanale avec un cutter et non avec un emporte-pièce. Avec la pression des cordes, le tapis s’est arraché.
Pour l’auditeur du travail, qui avait requis la condamnation de la société et de son patron, la sécurité au sein de l’entreprise laissait à désirer. «Il n’y avait aucune analyse de risque, les travailleurs ne disposaient d’aucun schéma de montage et d’aucune instruction. L’agent de prévention ne consacrait que très peu de temps à sa mission. Il n’y avait aucun budget consacré à la sécurité au sein de l’entreprise», avait noté l’auditeur du travail.
Les avocats de la société Ceratec avaient plaidé non coupable, estimant que l’ouvrier avait commis une imprudence en se mettant dans une zone dangereuse. L’avocat de l’administrateur-délégué avait prétendu que la sécurité au sein de l’entreprise préoccupait son client, mais n’était pas de son ressort.
À l’inverse, le tribunal dit qu’il était bien au courant des carences en matière de sécurité et qu’il était en mesure d’y remédier mais n’a pas estimé nécessaire de le condamner.
Le tribunal ne s’est pas prononcé sur le volet civil.

Source L'Avenir

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