Moins d’une brique sur 15, placée dans une construction belge, est importée; les autres sont fabriquées au pays. Mais on n’a plus jamais atteint le pic de production de 1995.
Concurrencées par le béton et le bois, freinées par des permis de bâtir en baisse, en 2013, on a vendu 4% de briques en moins. Tous genres confondus.
Un million 668 mille m3 de briques ont été produites en 2013 en Belgique (2,8 millions de m3 en 1995). Les briques pour maçonnerie ordinaire dominent, avec 59,5% de la production totale. Ces briques regroupent les pleines et les perforées utilisées pour la maçonnerie intérieure.
Les briques de parement représentent 40,5% de la production totale. Elles se répartissent elles aussi en deux catégories: les briques étirées (98 000 m3 ) et celles dites «moulées main» (578 000 m3 ). Les briques moulées-main étaient jadis réellement formées à la main. Le mouleur déposait une masse d’argile dans un bac en bois, préalablement sablé. Il y pressait l’argile, éliminait tout excédent des bords et retournait le moule pour en faire glisser la brique non cuite. Le procédé est resté identique, mais la production s’effectue actuellement à l’aide de machines. Les étirées, pour leur part, sont fabriquées par l’étirage de l’argile en un long boudin et son découpage immédiat en forme de briques
Le secteur a enregistré une chute d’environ 5% sur le marché intérieur en 2013, alors que l’exportation a augmenté de plus de 6,6% par rapport à 2012. « Pour 2014, nous restons prudemment optimistes. Beaucoup d’éléments importants restent encore très incertains comme l’évolution de l’emploi, la confiance des consommateurs et des entrepreneurs, l’octroi de crédits, le bonus logement,… Ils ne permettent pas de parler de redressement de l’activité dans la construction résidentielle. Dans le sous-secteur de la brique de parement, l’exportation gagnera sans doute encore en importance. Espérons que le redressement économique se maintienne et ramène la confiance auprès des bâtisseurs», exprime la Fédération belge de la brique.
La faute aux permis, aux crédits et à la météo
L’augmentation de l’export est due à une augmentation de l’activité de la construction dans certains de nos pays d’exportation (Angleterre, Allemagne, France). Et aussi à la bonne image et tenue de nos briques de parement.
Après une chute constante du nombre de permis de bâtir en Belgique de 61 083 en 2006 à 52 651 en 2008, puis à 46 796 en 2012, on a observé en 2013 une augmentation à 49 192 permis octroyés, ce qui représente un accroissement de 5% par rapport à 2012 (source SPF Economie). Les chantiers qui ont effectivement débuté restent cependant fortement en deçà des permis délivrés, de par les restrictions du secteur financier quant à l’octroi de crédits aux candidats-bâtisseurs.
Autre élément en défaveur de la construction en dur: le solide hiver 2012-2013. Avec un nombre exceptionnellement élevé de jours de chômage dus aux intempéries, qui a eu pour conséquence que durant les 3 premiers mois, les ventes ont été 40% inférieures à un niveau normal! Un rattrapage a pu se faire par la suite, grâce auquel les ventes totales en 2013 ont atteint encore plus ou moins le même niveau que celles de 2012.
Une construction écologique, basse énergie ou passive est souvent automatiquement associée à des maisons à ossature bois.
« Notre méthode de construction traditionnelle, c’est-à-dire avec briques de parement et blocs pour murs intérieurs en terre cuite, est cependant tout aussi bonne. Dans notre climat humide, les matériaux en terre cuite assurent une meilleure stabilité et longévité», assure-t-on chez Desimpel (Weinerberger).
Source L'Avenir par Dominique WAUTHY
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