Après un premier trimestre plutôt vigoureux, porté par la douceur du climat, le mois d'avril marque le repli de l'activité. Les livraisons de granulat ont reculé de 7,8 % par rapport à mars, et de près de 6 % par rapport à la même période l'année dernière.
Sur les trois derniers mois connus (février-avril), ce mauvais chiffre tire désormais la tendance trimestrielle vers le bas (- 1,3 % contre + 3,2 % sur janvier-mars).
Sur un an, l’évolution reste haussière bien qu’en net freinage (+ 3,8 % contre +10,4 % au premier trimestre) de même qu’en cumul sur les quatre premiers mois de 2014, où la progression de l’activité des granulats est ramenée à + 6 %. Une décélération attendue
Du côté du BPE, le repli du mois d’avril est moins marqué mais le rebond de début d’année avait aussi été bien plus atténué. Ainsi, la production de BPE a baissé de 1,9 % par rapport à mars (données cvs-cjo) et de - 6,2 % par rapport à avril 2013.
Sur les trois derniers mois allant de février à avril, l’activité s’inscrit en repli de 3,3 % par rapport aux trois mois précédents (alors qu’elle était stable sur janvier-mars) et de - 0,3 % par rapport à la même période il y a un an (contre + 5,4 % sur le premier trimestre). De sorte qu’en cumul depuis janvier, la production de BPE n’affiche plus qu’une croissance de 2,3 %.
« Cette décélération était attendue compte tenu des différents indicateurs conjoncturels disponibles pour le secteur de la construction. Elle est d’ailleurs partagée par d’autres matériaux comme le ciment », précise l'UNICEM. L'impact du recul de l'activité TP
Si la finalisation des chantiers TP et le climat doux a permis à l'activité des granulats de se maintenir au premier trimestre, ces facteurs de soutien vont disparaître dans les mois à venir.
La demande « devrait pâtir de la faiblesse classique des travaux et des investissements en année électorale et de la réduction des dotations budgétaire (-1,5 milliard d'euros en 2014, ndlr.) », prévoit l'Unicem.
Dans un contexte de ralentissement de la demande de crédit des collectivités locales, et de problèmes de financement de l'AFITF par une nouvelle « écotaxte », les investissements en infrastructures seront moins nombreux en 2014. Une situation qui risque même de s'aggraver en 2015.
Dans ces conditions, l'Unicem prévoit un recul de l'activité dans les TP qui pèsera « dès le deuxième trimestre 2014 sur l'activité granulats ». Le climat morose enregistrée dans la construction neuve ne risque pas non plus de changer la donne.
Compte tenu de tous ces éléments, la commission économique de l’UNICEM a décidé de maintenir ses prévisions d’activité dans le BPE à - 3 % pour 2014. En revanche, du côté des granulats, l’activité du premier trimestre, bien meilleure qu’attendue, oblige mécaniquement à redresser légèrement la prévision à - 3 % (au lieu de - 4 %).
Source Batiweb
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