Les FCR ont été utilisées de façon significative dans le domaine domestique en raison de leurs propriétés isolantes jusqu’en 1990 et le public n’y est plus aujourd’hui exposé.
Ces fibres sont actuellement destinées aux secteurs industriels de l’énergie, de la sidérurgie, des industries de la céramique et des métaux non ferreux, de la fonderie et de l’automobile.
En France, on compte actuellement 500 ouvriers exposés aux FCR dans le cadre du processus de production et 4 000 dans des installations utilisant les FCR.
Une fraction des fibres contenues dans les produits FCR peut être suffisamment fine pour pénétrer dans le poumon profond. Les FCR sont plus biopersisantes que les laines de verre mais moins biopersistantes que l’amiante et de même niveau que les laines de roche traditionnelles. Les autorités sanitaires européennes ont classé les FCR comme étant "des substances potentiellement cancérogènes pour l’Homme".
Des études sur l’animal ont montré l’apparition de mésothéliomes et de carcinomes pulmonaires. Ces derniers ont été après analyse attribués à un phénomène de surcharge pulmonaire.
Les études épidémiologiques rapportent l’existence de dyspnée et de pathologies respiratoires récurrentes, une diminution de la CVF et du VEMS chez les fumeurs seulement, occupant un poste à la production uniquement pendant la première décennie des années 1980 et enfin une majoration de la prévalence des plaques pleurales. Il n’a été mis en évidence ni mésothéliomes, ni carcinomes bronchiques, ni pathologie infiltrative diffuse. Les études de mortalité étaient négatives en ce qui concernait les pathologies pulmonaires.
Pour la protection des travailleurs, une valeur limite d’exposition professionnelle a été fixée en France à 0,1 f/cm3 depuis le 1er juillet 2009. La substitution (pour 70% des FCR) est assurée grâce au développement de nouvelles alternatives à base de silicates d’alcalinoterreux moins biopersistantes dites AES.
Une évaluation du risque permet d’adapter les mesures de prévention générale (sachant que les FCE sont en catégorie 2 de la classification européenne).
En ce qui concerne le suivi médical, il n’existe pas de consensus dans la littérature relativement à la périodicité et aux moyens de suivi des différents travailleurs exposés. La fréquence sera fonction du degré d’exposition et de l’état ou non de fumeur.
Source CAMIPINFO par L. Kiakouama, D. Faucon
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