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31/01/2014

Céraquitaine joue la carte de l'international

Méconnue du grand public, l'entreprise Céraquitaine à Saint-Aulaye, est l'un des derniers fabricants français de céramiques réfractaires sur mesure. A Saint Aulaye, l'entreprise Céraquitaine est l'un des derniers fabricants français de produits réfractaires

Depuis plus de cent ans, puisqu'elle a été créée en 1903 ou 1904, l'entreprise Céraquitaine, implantée à Saint-Aulaye en Dordogne, conçoit et produit des produits réfractaires, principalement de la petite et de la moyenne série. Elle emploie trente salariés. Depuis plusieurs années, le marché national ne suffisant plus pour assurer son développement, l'entreprise périgourdine se tourne vers l'export tout en poursuivant ses efforts en matière d'innovation et de conception de nouveaux produits.
"Tous les secteurs d’activité qui ont un besoin de chauffer leurs produits à plus de 1000 ° C dans leur processus industriel sont à même de faire appel à nos services, résume Gilles Pouteau, le dirigeant de l'entreprise Céraquitaine, à Saint-Aulaye. Créée au tout début du XX e siècle, cette PME périgourdine de 30 salariés possède un savoir-faire unique. Il s’agit du dernier fabricant français de céramiques réfractaires « sur mesure ». "Nous avons un savoir faire artisanal au service de grands groupes industriels," indique Gilles Pouteau.
L’entreprise périgourdine est en concurrence avec des groupes mondiaux, installés en Europe de l’Est, en Chine, ou en Asie du Sud Est.
La céramique traditionnelle, la production de tuiles, briques, carreaux et porcelaine représentent désormais 49 % du chiffre d’affaires de l’entreprise, contre 16 % destinés aux constructeurs de fours et 10 % aux fabricants de produits électroniques.
Le reste est constitué par les céramiques techniques, l’industrie pétrochimique ou automobile. «La part de la céramique traditionnelle tend à diminuer, l’électronique, le secteur de la chimie sont en progression.
Ce qui nous oblige en permanence à innover, à développer de nouvelles références, à poursuivre les investissements, « indique Gilles Pouteau ».
L’entreprise propose quelques 9 000 références en produits réfractaires et 350 formulations différentes. Un des atouts de cette PME de 30 salariés est d’être capable de produire de la petite et moyenne série, voire de la pièce unique.
L'export, une question de survie
Depuis quelques années, Céraquitaine joue la carte international : " «Avec une industrie française en perte de vitesse, l’international est tout simplement une question de survie. L’export représente entre 40 et 48 % de notre chiffre d’affaires. Dans les années à venir, nous tablons sur 75 % à l’export pour un chiffre d’affaires autour de 4 millions contre 2,3 millions cette année, » analyse Gilles Pouteau. "La désindustrialisation de la France a eu un impact direct sur notre activité. Certains de nos clients ont quitté la France et sont partis vers des pays où la main d’œuvre est moins onéreuse. Nous avons du développer de nouvelles stratégies pour les conserver. C'est le cas du groupe Siemens qui a quitté la région bordelaise." La qualité et le savoir-faire de l’entreprise périgourdine sont mondialement reconnus. Leurs principaux marchés sont l’Allemagne, l’Espagne, l’Europe du Nord et l’Europe de l’Est (République Tchèque). Autre atout, l’entreprise s’engage à livrer une commande dans un délai de six semaines, alors que la même commande fabriquée en Chine ou en Asie du Sud Est, demandera plus de deux mois avec une livraison par bateau.
Une diversification pour sauver un emploi
Souhaitant davantage ouvrir son entreprise sur l’extérieur, Gilles Pouteau a créé au sein de son usine un magasin destiné aux potiers artisanaux et aux artistes. « C’est une activité de négoce. Nous commercialisons la matière première (argile, émaux), le matériel (four, tour à potier, pinceau) pour ces artistes et aussi les produits réfractaires que nous fabriquons. Notre cœur de métier, c’est la maîtrise des hautes températures et le travail du feu. Nous apportons conseils et formation à cette nouvelle clientèle, qui vient parfois de loin. » Le magasin est ouvert depuis mars 2013. Cette diversification a permis la sauvegarde d’un emploi, à une période où l’entreprise a traversé une période plus délicate.

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