SAINT-GEOURS-D’AURIBAT: La crise de la construction neuve pèse sur la tuilerie landaise
Le directeur de l’usine de tuiles Imerys de Saint-Geours-d’Auribat (Landes), Didier Monot, n’est pas peu fier de montrer une usine à la pointe de la technologie. Créée en 1880, la tuilerie est aujourd’hui presque totalement automatisée. « La première personne à toucher une tuile, c’est le couvreur sur le toit », explique le directeur.
Ainsi, si, dans son âge d’or, l’usine a parfois connu jusqu’à 250 employés, aujourd’hui ils ne sont plus que 100, tous du secteur. « Mais on était tombé autour de 80, on a rembauché ces dernières années », ajoute Olivier Lafore, directeur du marketing. Pourtant, la conjoncture actuelle n’incite pas à l’optimisme pour Imerys, leader de la vente de tuiles en France (autour de 40 % de part de marché). En effet, la crise de la construction de logements neufs fait logiquement baisser les ventes de tuiles : moins 20 % en moyenne depuis six ans.
Des tuiles photovoltaïques
Olivier Lafore ne jure que par un mot pour garder la tête hors de l’eau : innovation. Là où le béotien s’imagine qu’il n’existe que quelques modèles ancestraux, Imerys déploie une très large gamme. Ils ont notamment développé des tuiles photovoltaïques. « On se doit de coller aux demandes du marché », estime le directeur du marketing.
Didier Monot se veut rassurant sur les sources d’argile qui alimentent la tuilerie, en lisière de l’usine : il y en a encore pour plus d’un siècle. Mais il ne cache pas que ce ralentissement du marché pèse sur l’usine, évidemment. « Il y a encore quelques années, on produisait tous les jours. Ce n’est plus le cas. Pour l’an prochain, 14 semaines d’arrêt des fours sont déjà prévues. »
Source Sud Ouest par Par Pierre Garrat
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