
Bouyer-Leroux produit 350 000 tonnes de briques par an. Grâce à un parc de machines énorme. À Saint-Martin-des-Fontaines, l'usine fonctionne avec un peu plus de 100 personnes.
Mille tonnes de briques par jour. C'est la capacité de production de la briqueterie de Saint-Martin-des-Fontaines qui est, avec son second site de la Séguinière (49), le leader régional de la brique d'argile, un des trois leaders nationaux. Bouyer-Leroux couvre commercialement la moitié du territoire français.
Installée sur douze hectares, l'usine vendéenne fonctionne sept jours sur sept. Créée en 1870, dans une région généreuse en argile, elle s'est industrialisée en 1963 et n'a cessé, depuis, de s'adapter au marché. C'est aujourd'hui un mastodonte qui produit principalement des briques de murs, mais aussi des briques de cloison et des tuiles.
Bouyer-Leroux est une société coopérative, une Scop, et emploie, à Saint-Martin, une équipe de 105 personnes. Plus de cent personnes, réparties en cinq équipes qui se relaient jour et nuit, toute l'année, c'est peu. Car nous sommes dans un schéma plutôt particulier de « production indépendante » : toutes les étapes sont gérées uniquement par l'entreprise, de A à Z.
La chaîne commence avec « une personne qui prospecte les terrains qui seront acquis, exploités pour l'argile, remis en état et revendus », explique Philippe Hernandez le directeur industriel. Elle se termine avec un ou deux caristes qui chargeront les camions de livraison.
Automatisme maison
Tout le processus de fabrication - composé par le broyage de la terre, son mélange avec de l'eau, l'extrusion de la matière dans des grilles qui lui donneront la forme de la brique, le séchage - se fait par des énormes machines ou des robots. Le tout est contrôlé par un système informatique. L'homme n'étant là « qu'en cas de pépin ». Mais indispensable pour trouver la solution.
« L'extrusion, le coupage et le séchage sont les points les plus délicats dans le « process » », pour Christian Mallet, directeur de production à Saint-Martin. Les briques cuiront dans des fours, de 150 mètres de longueur, pendant plus de 16 heures. Ils sont alimentés à 50 % par le gaz et 50 % par le bois. Là, encore, tout est automatisé.
« Toutes nos machines sont fabriquées spécialement pour nous. » Ce qui explique, en partie, pourquoi la plupart des employés ont été formés sur place. « Difficile de faire autrement », estime la directrice des ressources humaines, Nathalie Aubert, qui ajoute que « le besoin en main-d'oeuvre se situe surtout dans le domaine de la maintenance ».
L'usine sud-vendéenne, qui a fait de très lourds investissements ces dernières années (20 millions d'euros en 2008, 7 millions d'euros en 2012), souhaite se pérenniser. Du coup, la DRH observe attentivement la pyramide des âges avec une moyenne de 41 ans. Et pour recruter, les méthodes classiques (examen du CV, entretiens) sont écartées. « La plupart des formations proposées aux jeunes ne correspondent pas à nos métiers d'expertise. » Actuellement, une personne est employée sous contrat en alternance en maintenance. « Nous avons cherché un céramiste en contrat d'alternance et n'en avons jamais trouvé. »
C'est l'intérim (10 % maximum de la main-d'oeuvre) qui représente en réalité la bonne voie du recrutement à Bouyer-Leroux. « Pour des remplacements longue durée, en cas d'accroissement de production ou de mise au point de nouvelles lignes de production. » Embauché en intérim, le salarié pourra ou non s'imprégner de la culture de l'entreprise, cimentée par les valeurs « travail et exigence ».
Source OUEST FRANCE par Michèle BESSON
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