La Tour Robelet, très mal isolée, présentait avant les travaux une consommation annuelle d’énergie de 265 kWh énergie primaire par m². L’isolation thermique mise en oeuvre prévoit une amélioration considérable de la performance du bâtiment, avec une réduction de plus de 66% de la consommation d’énergie, à 88 kWhep/m²/an. L’opération étant située en zone classée, l’agence Wallyn - Sezille a travaillé en concertation avec l’Architecte des Bâtiments de France, qui n’a pas jugé nécessaire d’en modifier le caractère architectural. Seul élément vertical du quartier, il était souhaitable de distinguer la Tour des autres bâtiments et de choisir un module d’isolation à son échelle.
La mise en oeuvre d’un bardage en terre cuite Piterak® de TERREAL a permis de répondre aux difficultés techniques du chantier tout en assurant une isolation énergétique optimale. Le parement de l’immeuble en briques apparentes, mis en oeuvre de façon traditionnelle, ainsi que le dessin assez caractéristique des balcons ont ainsi été conservés. Une logistique imposante à l’échelle de la tour
Réaliser un doublage en brique apparente maçonnée sur une telle hauteur était assez délicat en raison du retrait du rez-de-chaussée. L’isolation rapportée et le bardeau Piterak® agrafé sur le profilé support courant constituent un complexe d’une épaisseur totale de 211 mm qui vient s’ajouter au retrait des châssis accentuant l’enfoncement des baies. De plus, les tableaux et voussures prennent une place importante. Les capotages en tôle laquée étant disponibles dans un nuancier RAL uniquement, le choix s’est porté sur la nuance de rouge qui se rapprochait le mieux de la terre cuite.
Pour Patrick Galzin, architecte, « le bardeau de terre cuite Piterak® a été posé dans les conditions habituelles et avec les accessoires fournis par TERREAL. En revanche, nous avons dû mettre au point une technique de mise en oeuvre pour les brise-soleil. Dans le traitement initial des baies, les châssis étaient placés au nu extérieur des façades, une conception innovante assez exceptionnelle pour l’époque, mais qui complique les opérations de rénovation. Nous avons donc opté pour une solution d’implantation préalable des nouveaux châssis au nu intérieur. Les anciens châssis ont ensuite été déposés au fur et à mesure du déplacement de la nacelle ».
Un impact sur la requalification globale du quartier
Le quartier de la Verrerie a été un des premiers reconstruits après la deuxième guerre mondiale. La Tour Robelet, livrée en 1951, a été réhabilitée une première fois en 1997, sans prise en compte de la qualité thermique du bâti. Les grandes entrées et recoins inutiles de certains immeubles étaient devenus des zones de non droit, abritant de nombreux trafics. L’Agence Wallun - Sezille a saisi l’occasion de cette rénovation pour sécuriser les parties communes en réduisant leur surface et améliorant leur visibilité depuis l’extérieur. Occupée à 90% de retraités, résidents parfois depuis la livraison, la Tour Robelet faisait exception et cette réhabilitation du quartier a permis d’en conserver la typologie.
Source Batiweb
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