L'artiste Raphaël Zarka expose au musée des Beaux-Arts d'Angers une oeuvre intitulée : le second cénotaphe d'Archimède. Pour cette réalisation il s'est adressé à l'entreprise Les Terres Cuites d'Aizenay dirigée par Jean Paul Gauvrit. Briquetier de père en fils depuis 1868, Jean Paul Gauvrit représente la sixième génération d'une entreprise familiale située au coeur de la région pays de Loire. Il continue de perpétuer un savoir-faire traditionnel alliant tradition et modernité. Hautes de plus de trois mètres, deux colonnes jointes par leur base et leur sommet s'élèvent dans l'espace. L'une est ornée d'un motif de chevrons, l'autre hélicoïdale, semble tournée sur elle-même. L'artiste a travaillé tel un architecte : il a conçu les plans, fait façonner près de 1400 briques puis a construit la sculpture comme un jeu d'assemblage. Cette oeuvre est ce qu'il appelle une reconstruction : une réplique d'une cheminée anglaise du 16e siècle. Raphaël Zarka part du postulat que toutes les formes existent déjà, elles ne font que migrer d'un domaine. Avec cette oeuvre, l'artiste érige un monument à la mémoire du savant grec. Cette cheminée, devenue sculpture, reprend deux recherches menées par Archimède : la vis sans fin, dont la colonne en spirale reprend la forme, et le rhomicuboctaèdre. Ce volume, qui fascine l'artiste, est basé sur une section octogonale. Pour cette sculpture, l'octogone est simple à la base des colonnes puis se complexifie sur le fût et le sommet.
Source Batjournal
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