Imerys Structure, réparti sur sept sites en France dont Colomiers près de Toulouse, fait l'objet d'une offre de rachat de la part du groupe Bouyer Leroux.
Roland Besnard, PDG du groupe coopératif Bouyer Leroux, était le 15 janvier à Colomiers pour rencontrer les personnels d'Imerys Structure, un département d'Imerys Terre Cuite, filiale du leader mondial des spécialités minérales pour l'industrie Imerys. Son offre de rachat d'Imerys Structure, spécialisée dans les matériaux de construction en terre cuite (briques de murs et de cloisons, conduits de cheminée), a en effet été acceptée par le conseil d'administration d'Imerys pour un montant proche d'un an de chiffre d'affaires. Avec sept sites et 400 salariés, Imerys a généré 95 millions d'euros de CA en 2011, en baisse à 85 millions d'euros en 2012.
Avec ce rachat, le groupe Bouyer Leroux qui emploie 370 salariés et réalise 95 millions d'euros de chiffre d'affaires doublera quasiment de taille. Il deviendra un des leaders de la brique de mur et de cloison en France.
Il reste deux conditions à remplir pour que cette offre soit finalisée : l'aval de l'Autorité de la concurrence attendu pour avril 2013, mais aussi celui des organes représentatifs des personnels (comité d'entreprise, comité d'hygiène et de sécurité, etc.). Roland Besnard se veut très rassurant. «Nous nous inscrivons dans une démarche de développement durable, notamment en terme de pérennité de l'emploi, pour servir nos clients sur le territoire national». Implanté dans le quart Nord-Ouest de la France, Bouyer Leroux améliore ainsi considérablement son maillage territorial avec ces sept sites répartis dans le Sud.
La société coopérative veut associer ses salariés
Au plan social, pas de changement de voilure à craindre indique Roland Besnard qui prévoit «une entière continuité en matière d'organisation». Le groupe Bouyer Leroux, créé en 1955 est une entreprise familiale passée sous le régime de société coopérative (SCOP) dans laquelle tous les salariés sont actionnaires. Une formule qui a permis de réussir la transmission de l'entreprise aux employés. Et Roland Besnard d'insister, «nous avons une culture humaniste, le sens du travailler au pays et enfin une vraie politique de distribution de participation».
Côté financement de l'opération, Roland Besnard précise que Bouyer Leroux est une entreprise sans dettes et que cette opération se fera à plus de 50 % sur fonds propres, le montage juridique prévoyant la création d'une SAS Bouyer Leroux Structure destinée à être absorbée d'ici quatre ans par le groupe Bouyer Leroux. Les salariés pourront alors devenir sociétaires du groupe. Dans l'immédiat, Bouyer Leroux s'engage à investir trois millions d'euros par an dans sa nouvelle filiale sans compter 1,5 million sur le site de Colomiers pour un projet de production d'énergie des fours à base de biomasse.
Source La Dépêche par Jean-Pierre Martnot
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