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26/01/2013

Le groupe Bouyer-Leroux se porte acquéreur d’Imerys

Dans quelques mois, le groupe Imerys, dont l’un des sites se trouve à Vergongheon, aura intégré le groupe Bouyer-Leroux. Pour son P-DG, Roland Besnard, c’est le début d’une nouvelle aventure industrielle… et humaine.
D'ici la fin du premier semestre, le groupe Imerys Structure, l'un des acteurs clés du marché français des matériaux de construction en terre cuite (briques de murs et de cloisons, conduits de cheminées…), devrait intégrer le giron du groupe Bouyer-Leroux, spécialisé dans la fabrication de briques et de tuiles en terre cuite, mais aussi dans la fabrication de coffres de fermeture pour l'habitat et la valorisation des déchets. Cette acquisition programmée concerne les sept sites français d'Imerys, dont celui de Vergongheon (*), où s'est rendu le président directeur général de Bouyer-Leroux, Roland Besnard, il y a quelques jours. Avec le statut d'une Scop
Comment est né ce projet d'acquisition d'Imerys par Bouyer-Leroux ?
Dans ce métier de la terre cuite, tous les groupes présents sur le marché ont grossi par croissance externe, en rachetant des entreprises au fil du temps. Malgré un secteur de la construction en crise, le groupe Bouyer-Leroux et ses 370 salariés peuvent s'appuyer sur une situation financière très saine. Et des passerelles informelles existaient déjà entre nos deux groupes. Une première tentative d'achat avait donc été menée en 2010, puis nous avions gardé le contact en 2011, année où Ymeris était revenu vers nous. Tout s'est précisé l'année dernière, où nous avons concrètement travaillé sur cette fusion. Le conseil d'administration d'Imerys a donné son feu vert le 12 décembre, dans les conditions proposées.
Justement, quelles ont été les conditions de ce projet de fusion ?
L'une des premières conditions était évidemment de conserver tous les sites de production d'Imerys et tous les emplois, mais aussi d'avoir un vrai projet industriel. Notre intention n'est pas de fermer des usines ! Bien au contraire… Nos activités respectives et nos savoir-faire sont complémentaires et cette fusion va nous permettre de devenir l'un des leaders de la brique de mur et de cloison en France et de proposer à nos clients une gamme de produits et de services plus larges sur l'ensemble du territoire.
Quel est le coût de cette opération ?
Il représente une valeur d'entreprise de l'ordre d'une année de chiffre d'affaires, soit environ 90 millions d'euros, autofinancé par Bouyer-Leroux à hauteur des deux tiers.
Le fait que Bouyer-Leroux soit une société coopérative et participative, dont le capital est détenu par ses salariés-associés depuis plus de trente ans, est une particularité…. Dans une Scop, la réussite est collective. Chacun est impliqué, avec des droits, mais aussi des devoirs. L'individualisme n'a pas sa place. Cette philosophie est essentielle pour nous et nous tenons à partager ces valeurs avec les 400 salariés d'Imerys qui vont bientôt rejoindre Bouyer-Leroux.
Comment cela va-t-il se traduire ?

 Nous proposerons d'ici quatre ans aux salariés d'Imerys qui le souhaitent de devenir à leur tour sociétaires de notre groupe.
Quelles répercussions ce changement culturel, humain et industriel va-t-il avoir sur un site comme celui de Vergongheon ? 

La priorité est d'abord que le site, qui reste dirigé par Christophe Mérand, maintienne son niveau d'activité actuel. Nous allons aussi réfléchir très rapidement à l'élaboration de nouveaux produits en nous fondant sur le savoir-faire et les compétences de ce site en matière de conduits de cheminées, tout en investissant dans l'outil de production, comme sur les autres sites d'Imerys en France. Au total, cela représentera 6,7 millions d'euros en 2013.
(*) Les autres se situent à Colomiers (Haute-Garonne), Mably (Loire), Saint-Marcellin (Isère), Vihiers (Maine-et-Loire), La Boisisière-du-Doré (Loire-Atlantique) et Gironde-sur-Dropt (Gironde). En tout, Ymeris Structure emploie 400 salariés, dont une quarantaine à Vergongheon.
Source La Montagne par Christian Lefèvre

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