L'ensemble représente la moitié du marché français de la brique de terre cuite, en vogue pour ses propriétés thermiques.
Le groupe coopératif Bouyer Leroux va plus que doubler de volume en reprenant son concurrent Imerys Structure, filiale du groupe minier Imerys, qui fabrique, comme lui, des matériaux de construction en terre cuite, dont des briques de mur et de cloison mais aussi des conduits de cheminée. Les deux groupes ont engagé des négociations exclusives qui devraient aboutir, sous réserve d'autorisations administratives, en avril prochain.
Imerys Structure (400 salariés) a réalisé un chiffre d'affaires d'environ 95 millions d'euros en 2011. Quant à Bouyer Leroux (370 salariés), basé à La Séguinière (Maine-et-Loire), il affiche un chiffre d'affaires de 90 millions d'euros, dont 63 millions dans la production de matériaux de terre cuite sur deux sites, dans le Maine-et-Loire et en Vendée.
Complémentarité
Le montant de la transaction avoisinerait une année de chiffre d'affaires d'Imerys Structure. Elle serait financée pour deux tiers sur fonds propres et pour le reste par endettement. « Le statut coopératif a permis de consolider année après année le bilan et les fonds propres », mentionne Roland Besnard, le PDG de Bouyer Leroux, lui-même ancien d'Imerys. « Cette opération ne nous dégarnit pas financièrement, nous gardons des capacités d'investissement », ajoute-t-il. Près de 3 millions d'euros seront investis sur le site Imerys Structure de La Boissière-du-Doré, près de Nantes, en 2013. Et le groupe garde en ligne de mire la possibilité d'un nouveau site industriel à Hodeng-Hodenger (Seine-Maritime), un projet évalué à 30 millions d'euros.
La complémentarité des deux entreprises est telle que, en 2010, c'est Imerys qui avait envisagé l'acquisition de Bouyer Leroux, mais le statut coopératif ne facilitait pas cette transaction. Il est d'ailleurs prévu qu'Imerys Structure converge vers un statut de SCOP dans un délai d'environ quatre ans.
Imerys Structure apporte à Bouyer Leroux une complémentarité territoriale, avec 7 unités principalement situées dans le sud du pays, mais aussi un supplément de gamme sur les produits de grands formats. Le nouvel ensemble affiche une capacité annuelle de fabrication de 1,5 million de briques de mur et de cloison, soit près de la moitié du marché français.
Un produit « ecofriendly »
« La recherche a amélioré la résistance thermique de ce produit, perçu comme noble et "ecofriendly" », note Roland Besnard. Bouyer Leroux a contribué à faire évoluer la brique de terre cuite, avec notamment sa « BGV » (brique grande vitesse), son Monomur ou des éléments de grande longueur, destinés à faciliter le travail du maçon tout en renforçant la résistance thermique. Les emplois des deux entreprises seraient conservés. Au-delà de la fabrication de briques et de tuiles en terre cuite, Bouyer Leroux est présent dans la menuiserie industrielle (SPPF) et dans le traitement de déchets (Bouyer Leroux Environnement), valorisés en chaleur pour ses process de briqueterie.
Source Les Echos par Emmanuel Guimard
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