SIGNY- L'ABBAYE (Ardennes). Lors d'une réunion de comité d'entreprise qui a eu lieu le lundi 15 octobre, le directeur du site de la tuilerie Monier à Signy-l'Abbaye a annoncé aux représentants du personnel qu'un cadre (responsable de production) et un agent de maîtrise (technicien en extraction de terre) avaient été récemment licenciés « pour des raisons internes ».
Par ailleurs, trois autres cadres ou assimilés - un responsable process, un automaticien et un préparateur terre - ont quitté volontairement la société sans être pour autant remplacés. « Ce sont les aléas de la vie d'une entreprise », assure le dirigeant de l'unité ardennaise.
Après la réduction d'une équipe de production par arrêt de contrats intérimaires survenue cet été, Dallah Mekki a, par ailleurs, confirmé qu'en raison d'une baisse importante des volumes dans le secteur de la construction et d'un marché rétréci des ventes de maisons individuelles, une mesure de chômage partiel d'une à deux semaines pourrait être envisagée lors du prochain CE du 8 novembre avec une probable mise en pratique en fin d'année 2012.
Aucune précision supplémentaire n'a été donnée sur la façon dont seraient touchés les 90 salariés de la tuilerie signacienne.
En quête d'économies compte tenu de la mauvaise conjoncture et de l'érosion du marché, les dirigeants de Monier envisagent de stopper l'importation d'argile venant d'Allemagne pour tout concentrer vers la Belgique.
Aucune indication n'a été donnée sur la façon dont seraient touchés les 90 salariés de la tuilerie signacienne.
Ton cassant
Il faut en effet savoir que l'argile extraite à Signy-l'Abbaye est complétée par d'autres terres extérieures. Une pratique usitée sur d'autres sites Monier.
Inquiet de la situation conjoncturelle de la tuilerie, le jeune militant socialiste Baptiste Touchon, sans vouloir mettre de l'huile sur le feu, entend malgré tout soumettre à Jean-Paul Bachy, président de l'exécutif régional, au commissaire du redressement productif et au préfet de Région l'idée d'une réunion tripartite rassemblant la direction du groupe, les représentants des salariés et les pouvoirs publics.
On remarquera qu'il n'a pas convié Benoît Huré à cet éventuel tour de table, lequel on s'en souvient n'avait à pas du tout apprécié, cet été, l'attitude et les prises de position de l'ex-candidat du PS aux cantonales de Signy-l'Abbaye dans ce dossier industriel.
D'un ton cassant, le président de l'exécutif départemental avait alors reproché à Baptiste Touchon, surnommé « la mouche du coche », de tenir des propos alarmistes susceptibles de jeter le trouble et le discrédit sur une entreprise qui a pourtant « rempli son contrat vis-à-vis des financeurs publics ».
Source L'UNION par Pascal REMY
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