Le secteur des maisons individuelles pourrait voir
disparaître en 2012, 46.000 emplois, sur un total de 250.000, parce qu’il va
réaliser sa plus mauvaise année de ventes depuis 2006, a annoncé jeudi 13
septembre Christian Louis-Victor, président de l’Union des maisons françaises
(UMF).
"Il faut appeler un chat, un chat et Voltaire un fripon
comme on disait au XVIIIe siècle". Christian Louis-Victor, président de
l'Union des maisons françaises, a
trouvé la formule qui fait mouche et ne s'est pas voilé la face vendredi 14
septembre lors de son point presse de rentrée. Le secteur de la maison
individuelle va mal.
Les ventes de maisons indivividuelles ont enregistré une
baisse de 18% au cours des douze derniers mois considérés (août 2011-juillet
2012) par rapport aux douze mois précédents. Sur les trois derniers mois
(mai-juillet), la baisse des ventes brutes n'est que de 12% par rapport aux
mois correspondants de 2011 mais elles devraient tomber, sur l'ensemble de
l'année, sous la barre des 150.000 contre 180.000 en 2011, soit la plus
mauvaise année depuis 2006.
Conséquence, 46.000 emplois sur les 250.000 du secteur sont
menacés en 2012, dont 14.000 condamnés presque à coup sûr. Soit 5,5 % de
pertes.
Relance
Pour relancer un secteur très atteint, Christian
Louis-Victor a avancé deux pistes principales.
Outre la libération du foncier privé par une inversion de la
fiscalité (lire notre article), le président de l'UMF propose de renforcer le
Prêt à Taux Zéro Plus, le fameux PTZ +. Un PTZ + renforcé pour tous les
territoires, sous conditions de ressources et concentré sur la production
neuve, qui permettrait de contrebalancer les surcoûts de la construction BBC et
resolvabiliser les ménages. Christian Louis-Victor prône une
"déterritorialisation" des aides pour agir sur les prix "en
respectant davantage les besoins en logements de bassins de vie et d'emploi.
"
Enfin autre piste avancée au moment ou le Parlement
s'apprête à adopter le projet de loi sur le logement social, prendre en compte
dans le quot de logements sociaux, la production de logements en accession
sociale qui participe selon l'UMF "au desserrement de l'offre". En
effet, pour la seule primo-accession sociale (accédants ayant entre 1700 et
2300 euros de revenis nets mensuels) la chute des ventes de maisons
individuelles est de 25 % sur les 12 derniers mois, donc nettement supérieure à
la moyenne de 18 % tous segments confondus.
Source
LE MONITEUR.FR par Adrien Pouthier
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