Naturelle, recyclable, résistante, imputrescible, la terre
cuite est également appréciée en façade pour sa durabilité et l'immense variété
des finitions permises. C'est aussi une solution performante au niveau
thermique, qui favorise l'isolation par l'extérieur et la protège durablement.
Solution architecturale dans l’air du temps, la façade en terre cuite séduit de
plus en plus les maîtres d'ouvrage et maîtres d'oeuvre à la recherche d'une
finition à la fois originale et pérenne. Destinées jusqu’ici à un marché de
niche, les solutions de terre cuite en façade ont tendance à se démocratiser,
aussi bien dans le neuf que dans la rénovation. Elle se décline en de
nombreuses solutions qui permettent de faire bénéficier le bâtiment de tous les
avantages du matériau : protection de l’isolation, mais aussi augmentation de
l’inertie donc réduction de la consommation d’énergie, esthétisme et personnalisation,
matériau naturel et pérenne… Et à la différence du bardage en bois ou de
l’enduit qui impose des travaux de rénovation de façon régulière, elle ne
nécessite pas d’entretien particulier.
Solutions traditionnelles
A côté des solutions classiques, qui relèvent souvent de
traditions régionales, les industriels proposent leurs propres systèmes, aux
finitions plus contemporaines. Parmi les premières, on trouve le mur simple,
qui a une fonction à la fois structurelle et esthétique ; composé de briques
apparentes, pleines ou perforées, de 22 x 22 cm minimum, il est associé à un
isolant intérieur. Très courante dans les régions du nord de la France, proches
du Benelux, la technique du mur simple est également présente dans le
sud-ouest. Autre solution maçonnée autoportante, le mur double associe un
parement en brique apparente sur l’extérieur et un mur porteur intérieur
d'épaisseur 15 cm minimum. Entre les deux, on place un isolant devant lequel il
faut laisser un vide d’air ventilé. Le parement en brique apparente de 9 cm
minimum d’épaisseur, ou mur manteau, n’assure pas l’étanchéité. Un écran
étanche peut être appliqué sur le mur porteur. Le mur manteau doit être lié au
mur porteur par des attaches métalliques non corrodables et sa hauteur ne doit pas
excéder trois niveaux. Toujours dans la famille des produits de maçonnerie, la
plaquette de parement a de son côté une fonction purement esthétique. Collée
sur un mur maçonné ou banché, à l’aide de mortiers-colle, elle permet
d’habiller la façade. La plaquette de parement est relativement répandue en
France et elle est de plus en plus utilisée pour protéger un isolant extérieur.
Enfin, les bardeaux de terre cuite, qui s’apparentent à des tuiles posées à la
verticale, relèvent des techniques de couverture ; posés sur liteaux et
chevrons, ils donnent un aspect particulier au bâtiment.
Techniques contemporaines
Personnaliser la façade, c’est justement ce que permettent
les systèmes proposés par les industriels de la terre cuite. Bardages, vêtures,
vêtages se déclinent en une multitude de formes, de coloris et de finitions,
offrant ainsi une véritable liberté de création dans le neuf. La palette, déjà
très large, s’étoffe sans cesse avec des produits de grande dimension, des
teintes inédites allant du gris ardoise au blanc pur (bientôt sur le marché),
en passant par toutes les nuances de rouge. Les fabricants travaillent aussi
sur les aspects « matière » et proposent des bardages ondulés, striés,
rainurés… et des joints de plus en plus discrets. Côté mise en œuvre, chaque
solution développe son propre système mais celui-ci repose généralement sur la
mise en place d’une ossature sur laquelle viennent « s’accrocher » les éléments
de terre cuite. Les efforts récents des industriels ont porté sur la
simplification de la pose afin de réduire les temps de montage et de minimiser
les coûts. On trouve ainsi des éléments de grande dimension qui se recoupent
facilement en hauteur et en longueur, directement sur le chantier. D’autres
produits préfabriqués ont également fait leur apparition : composés d’un
panneau en mousse de polyuréthane et d’un bardage en terre cuite, ils assurent
à la fois l’isolation et la finition. D’où un gain de temps sur le chantier et
des économies.
Source
Batijournal
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