Accusé d’évasion fiscale et de licenciements abusifs par les
travailleurs, l’employeur nie catégoriquement, assurant agir en conformité avec
la réglementation.
Le collectif des travailleurs de l’entreprise des produits
rouges de l’Est (EPRE), privatisée depuis 2006 et dénommée présentement
briqueterie Boudoudou de Mila, lance un autre pavé dans la mare. Sous
l’impulsion de leur section syndicale affiliée à l’UGTA, les salariés ont
organisé, jeudi dernier, dans l’enceinte de l’usine, une action de protestation
pour exiger des pouvoirs publics l’ouverture d’une enquête sur de présumées
transgressions des lois en matière «d’embargo sur le fonds des œuvres sociales,
de licenciements abusifs et d’évasion fiscale». Des syndicalistes affirment en
ce sens que des documents compromettants illustrant ces faits commis au
préjudice des salariés, sont entre les mains des plus hautes autorités et que
la brigade économique et financière a eu vent de cette affaire.
«Dès lors, nous attendons que justice soit rendue, car des
ouvriers contractuels, quatre exactement sur un total de 34, pourtant
réhabilités par voie de justice et réintégrés via l’inspection du travail, ont
fait l’objet de licenciement abusifs», martèlent-ils. Entre autres préjudices
faits aux ouvriers, «la mainmise exercée depuis 2006 par l’administration sur
l’argent des œuvres sociales et la non réversion dudit budget dans des actions
contribuant au bien-être social des travailleurs», indiquent nos
interlocuteurs. Accusant leur employeur d’évasion fiscale, ils soulignent:
«Depuis quelque temps, les gestionnaires de la briqueterie multiplient les
tentatives de fraude vis-à-vis de l’administration fiscale. A ce propos, des
facteurs sans valeur commerciale relatives à la vente d’une partie de la
production, ont été émises.»
Ce que conteste catégoriquement M. Amar Boussouf, directeur
administratif et financier (DAF). «Ce n’est que pure affabulation, nous
travaillons en totale conformité avec la réglementation», répond-il. Il récuse
également l’idée que des contractuels aient été licenciés arbitrairement: «Deux
des mise en cause ont été remerciés pour fautes professionnelles du 3e degré.
Quant aux deux autres, ils sont coupables de négligence et de désobéissance
vis-à-vis de leur responsables hiérarchiques.» Concernant la question des
œuvres sociales, le même responsable note que «la section syndicale n’a aucune
prérogative à ce sujet, puisqu’elle n’a été installée que vers la fin
2011».
Source
El Watan par Mahmoud Boumelih
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire