Le numéro un mondial de la production, transformation et
distribution de matériaux de construction compte économiser 150 millions
d'euros sur les achats, 120 millions d'euros sur les frais généraux et le reste
- 480 millions d'euros - en jouant sur la rentabilité opérationnelle.
Ce nouveau programme d'économies de coûts mis en oeuvre par
le groupe, qui doit lui permettre de gagner 500 millions d'euros dès cette
année par rapport 2011, restera principalement ciblé sur l'Europe.
"Il n'y a pas de fermetures significatives de sites en
France actuellement", a déclaré lors d'une conférence téléphonique
Pierre-André de Chalendar, PDG de Saint-Gobain, groupe qui emploie environ
195.000 personnes dans le monde, dont près de 50.000 en France.
"Il y a un certain nombre de pays où nous continuerons
de nous adapter, et nous continuerons de le faire au fur et à mesure en
fonction de l'évolution de la conjoncture dans les différents pays",
a-t-il précisé.
Le groupe prévoit également de réduire ses investissements
industriels et financiers de respectivement 200 millions d'euros et 350
millions d'euros au second semestre par rapport à la même période en 2011.
SEMESTRE INFÉRIEUR AUX ATTENTES
Dans ce contexte, le groupe, qui a suspendu ses nouveaux
projets d'acquisition, anticipe pour 2012 une hausse mesurée de ses prix de
vente et une baisse contenue de ses volumes.
En début d'année, Saint-Gobain visait pour cette année une
croissance inférieure aux 5% de 2011 et une bonne résistance de son résultat
d'exploitation et de sa rentabilité.
Le résultat d'exploitation du second semestre devrait
accuser une baisse "modérée" par rapport à celui des six premiers
mois de l'année, ressorti à 1,51 milliard d'euros (-12,1% par rapport à l'an
dernier).
Le chiffre d'affaires s'établit à 21,59 milliards d'euros à
fin juin (+3,4%) malgré une baisse de 6% dans l'activité Vitrage, plombée
notamment par le recul de la production automobile en Europe occidentale,
l'effondrement du marché du solaire, et le renchérissement des matières
premières et de l'énergie.
Les analystes interrogés par Thomson Reuters I/B/E/S
tablaient sur un chiffre d'affaires de 21,66 milliards d'euros et un résultat
d'exploitation de 1,54 milliard.
En Bourse, l'action a terminé à 27,475 euros (+4,43%) avant
la publication du groupe valorisé à 14,59 milliards d'euros.
Depuis le début de l'année, le titre perd 7,4%, contre une
hausse de 1,5% pour l'indice CAC 40, en raison des inquiétudes des
investisseurs entourant la visibilité du groupe dans un contexte de morosité
économique.
Source
Zone Bourse par Alexandre Boksenbaum-Granier et Elena Berton Avec Gilles
Guillaume, édité par Dominique Rodriguez
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire