Six centres techniques évaluent actuellement la valorisation
de déchets en matière secondaires. Financé par l’Ademe, le projet se décline en
plusieurs études de faisabilité sur des cas concrets, qui pourront aboutir à
des essais préindustriels.
Les déchets des uns peuvent constituer la matière première
des autres. Telle est la philosophie de la campagne d’évaluation intitulée
''valorisation croisée des matières industrielles'' financée par l’Ademe. Le
projet, qui s’étale entre 2011 et 2014, est porté par six centres techniques
représentant chacun des secteurs industriels distincts (fonderie, papeterie,
béton, bois, matériaux naturels de construction, corps gras). Son objectif :
minimiser les flux de déchets finaux et les volumes mis en décharge.
« La démarche est basée sur l’économie circulaire. Il s’agit
de trouver, à l’échelle d’un territoire, de nouveaux débouchés pour les
matières non valorisées. Pour cela, il faut établir des synergies entre des
industries qui ne sont pas habituées à travailler ensemble », explique Sabine
Bachellez, ingénieur en charge du projet au Centre technique des industries de
fonderie (CTIF).
Des études concrètes en binômes
Le projet est construit autour de plusieurs études de cas
pratiques. Chacune, menée par un binôme industriel, évalue la valorisation d’un
type de déchets. Ainsi, le Centre technique du papier (CTP) et le Centre
d’études et de recherche de l’industrie du béton (CERIB) explorent l’emploi des
cendres de boues de papeterie dans la confection des ciments. Le Centre forêt,
cellulose bois et ameublement (FCBA) et le CTIF s’intéressent quant à eux au
raffinage des déchets de bois ultimes en substituts pour le coke de fonderie. Le
CTIF évalue encore l’emploi du sable issu des moules de fonderies comme un
agent porosant pour la confection de briques avec le Centre technique des
matériaux naturels de construction (CTMNC).
Après une solide cartographie des gisements de déchets et
des besoins de chaque industrie, chaque étude évaluera la faisabilité
technico-économique de la valorisation. « Ces études de cas permettront
d’établir une méthode générique pour aider les industriels à identifier des
sources de matière secondaires. Au terme du projet, elles pourront même mener à
des essais préindustriels », précise Sabine Bachellez.
Source
Industrie Technologies par Hugo Leroux
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