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04/07/2012

Les centres technique évaluent la valorisation croisée des déchets


Six centres techniques évaluent actuellement la valorisation de déchets en matière secondaires. Financé par l’Ademe, le projet se décline en plusieurs études de faisabilité sur des cas concrets, qui pourront aboutir à des essais préindustriels.

Les déchets des uns peuvent constituer la matière première des autres. Telle est la philosophie de la campagne d’évaluation intitulée ''valorisation croisée des matières industrielles'' financée par l’Ademe. Le projet, qui s’étale entre 2011 et 2014, est porté par six centres techniques représentant chacun des secteurs industriels distincts (fonderie, papeterie, béton, bois, matériaux naturels de construction, corps gras). Son objectif : minimiser les flux de déchets finaux et les volumes mis en décharge.

« La démarche est basée sur l’économie circulaire. Il s’agit de trouver, à l’échelle d’un territoire, de nouveaux débouchés pour les matières non valorisées. Pour cela, il faut établir des synergies entre des industries qui ne sont pas habituées à travailler ensemble », explique Sabine Bachellez, ingénieur en charge du projet au Centre technique des industries de fonderie (CTIF).

Des études concrètes en binômes

Le projet est construit autour de plusieurs études de cas pratiques. Chacune, menée par un binôme industriel, évalue la valorisation d’un type de déchets. Ainsi, le Centre technique du papier (CTP) et le Centre d’études et de recherche de l’industrie du béton (CERIB) explorent l’emploi des cendres de boues de papeterie dans la confection des ciments. Le Centre forêt, cellulose bois et ameublement (FCBA) et le CTIF s’intéressent quant à eux au raffinage des déchets de bois ultimes en substituts pour le coke de fonderie. Le CTIF évalue encore l’emploi du sable issu des moules de fonderies comme un agent porosant pour la confection de briques avec le Centre technique des matériaux naturels de construction (CTMNC).

Après une solide cartographie des gisements de déchets et des besoins de chaque industrie, chaque étude évaluera la faisabilité technico-économique de la valorisation. « Ces études de cas permettront d’établir une méthode générique pour aider les industriels à identifier des sources de matière secondaires. Au terme du projet, elles pourront même mener à des essais préindustriels », précise Sabine Bachellez.
Source Industrie Technologies par Hugo Leroux

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