L'activité tuiles terre cuite d'Imerys a connu une
diminution de ses ventes semestrielles de 10 %. Une annonce qui intervient peu
de temps après l'annonce du maintien de l'activité de la tuilerie de Blajan,
suite à la mobilisation de ses employés et d'élus locaux. Le groupe Imerys
présente, quant à lui, des résultats solides.
La tuilerie Imerys de Blajan resterait en activité
L’activité « Terre cuite » d’Imerys a connu une diminution
de ses ventes semestrielles de 13 % pour les briques et de 10 % pour les tuiles
par rapport au 1er semestre 2011, qui constituait une base très élevée de
comparaison. Selon le rapport financier du groupe, qui rappelle que l’ensemble
de la profession a été affecté par de mauvaises conditions météorologiques, «
la rénovation a fait preuve d’une bonne résistance ». Rappelons qu’Imerys TC
(terre cuite) a finalement renoncé à la fermeture de sa tuilerie de Blajan
(Haute-Garonne) suite à la mobilisation des 32 employés du site. Une décision
prise à contrecœur par la direction, qui estime, dans un communiqué, que le
plan de sauvegarde de l’emploi proposait un reclassement pour tous dans un
autre site du quart sud-ouest de la France ainsi que des mesures d’accompagnement
et de mobilité. De même, des démarches de revitalisation du site de Blajan
avaient été engagées avec les autorités locales et plusieurs solutions étaient
à l’étude « dont une très avancée », précise ce communiqué.
Les résultats semestriels du groupe de produits minéraux
pour l'industrie ont été rendus publics vendredi 27 juillet. Gilles Michel, le
p-dg expose : « Au 1er semestre 2012, Imerys présente des résultats solides,
dans un environnement plus difficile, grâce à la qualité de son modèle et à
l’efficacité des mesures ciblées de gestion des coûts et de la trésorerie,
mises en œuvre dès l’automne 2011 ». Le groupe affiche donc un chiffre
d’affaires en hausse (+9,9 %) à 1,986 Mrd € ainsi qu’un résultat net en
progression (+4,6 %) à 161,9 M€. Sur le semestre, l’affaiblissement de l’euro
s’est poursuivi et l’inflation du coût des matières premières et de l’énergie a
été plus modérée que sur la même période l’an dernier.
Renforcement au Brésil
« Le groupe tire parti de sa stratégie de développement
interne et externe », explique le p-dg. Ainsi, l’augmentation de sa capacité de
production de carbone à Willebroek (Belgique) a été lancée afin de répondre à
la demande du marché en plein essor des batteries lithium-ion. Au Brésil,
Imerys a renforcé son offre de minéraux de performance avec l’acquisition
d’Itatex, qui conçoit et commercialise des spécialités à base de kaolins et
d’argiles pour peintures, polymères et caoutchoucs. Dans ce même pays,
l’industriel a lancé la construction d’une usine de production de chaux, afin
de profiter des réserves locales de carbonate de calcium. Au Moyen-Orient, le
projet de construction d’une usine d’alumine fondue a été lancé à Bahreïn.
L’unité devrait être opérationnelle à la fin de 2013 et constituera la première
implantation industrielle du groupe dans cette région.
Des résultats 2012 de l’ordre de ceux de 2011
Concernant les tendances pour les mois à venir, Imerys
prévoit que l’activité devrait rester à un niveau bas dans le secteur de la
construction neuve individuelle en France et que la production sidérurgique
devrait poursuivre sa contraction en Europe. Aux Etats-Unis, la dynamique en
cours devrait quant à elle se prolonger, notamment dans les secteurs de la
construction. Dans les pays émergents enfin, la croissance continuera mais à un
rythme plus modéré. Autant d’éléments qui permettent au groupe d’être confiant
dans sa capacité à maintenir un niveau de résultat comparable à celui de
l’exercice 2011. Le CA s’était alors élevé à 3,675 Mrds € répartis entre les «
Minéraux pour céramiques, réfractaires, abrasifs & fonderie » (32 % du CA),
les « Matériaux & Monolithiques » (28 % du CA), les « Pigments pour papier
& Emballage » (21 % du CA) et les « Minéraux de performance &
Filtration » (19 % du CA). Au point de vue géographique, Imerys réalise 48 % de
son CA en Europe (dont 17 % en France), 27 % dans les pays émergents, 20 % en
Amérique du Nord et 5 % dans la zone Pacifique.
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