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17/05/2012

Claude Bernard-Chabrier, Directeur des projets et du développement industriel de Terreal


A l'origine, spécialiste de la fabrication de produits de construction en terre cuite, Terreal est devenu un leader sur le marché de l'enveloppe des bâtiments : toiture, structure et façade. 25 sites industriels dont 16 en France, 2700 collaborateurs dont 1900 en France. Le siège est à Suresnes (92), 3 sites de production en Charente.

Sur quelles compétences pensez-vous que Germe impacte le plus les managers ?
La qualité d'écoute et la prise en compte des différences pour mieux assurer la cohérence de la direction d'entreprise. Cela permet au manager de bien mieux comprendre les enjeux de son entreprise et de faire le lien entre sa direction et ses collaborateurs. C'est aussi un bon moyen d'élargir sa culture générale grâce à des thèmes qui sortent du quotidien et traités par de vrais experts.

Quelle est votre vision du manager de 2015 ?
Dans un monde qui bouge très vite, avec des frontières qui explosent, avec un périmètre de l'entreprise appelé à bouger régulièrement, avec des personnes qui elles aussi sont appelées à changer souvent, le manager devra être adaptable, imaginatif, curieux... et particulièrement tenace !


Savoir prendre des risques, de L'ENSMA à TBF
« Même si je voyage à l’autre bout du monde sans aucun problème, je suis très attaché à mes racines, je souhaitais donc rester dans la région », explique Claude-Bernard Chabrier, directeur technique de TBF (Tuilerie briqueterie française) à Roumazières-Loubert en Charente, son département natal. Après s’être posé la question de savoir dans quel type d’activité il aurait le plus de chance de trouver du travail dans le Sud-Ouest, Claude-Bernard Chabrier a choisi la mécanique. «Depuis mon plus jeune âge, je voulais être ingénieur mais je ne savais pas dans quel domaine. A l’époque, on parlait d’industrie, de technologie, et l’ingénieur était quelqu’un qui pouvait créer quelque chose.» Après une maîtrise à l’université dans ce domaine, il se dirige vers l’Ensma, l’une des écoles qui acceptaient de prendre des élèves avec un diplôme d’université. En troisième année, il s’est spécialisé dans les matériaux et l’automatisme, «une formation qui m’a énormément servi lorsqu’à TBF on m’a confié la partie concernant le moulage». Claude-Bernard Chabrier sort de l’Ensma en 1978.« A cette époque, les jeunes ingénieurs n’avaient pas de problème pour trouver du travail. J’ai envoyé des CV un peu partout et en particulier à Michel Maury- Laribière qui était président de l’Union patronale de la Charente et patron de TBF. Lorsqu’il m’a proposé de travailler dans son entreprise, je me suis d’abord demandé ce que je pourrais y faire. Mais après avoir visité l’usine équipée d’automates programmables, j’ai été tout de suite séduit et, vingt ans après, je suis toujours là.» Après avoir gravi tous les échelons, Claude-Bernard Chabrier est aujourd’hui chargé de la direction technique. Il y a trois ans, on lui a demandé de monter une usine en Malaisie. « J’ai pris ma valise et je suis parti.» Une décision que peu de jeunes ingénieurs semblent prêts à prendre puisque la majorité d’entre eux refusent de quitter leur pays. C’est néanmoins un jeune diplômé de l’Ensma, recruté par Claude-Bernard Chabrier qui avait apprécié son travail effectué lors d’un premier stage au sein de TBF
, qui, depuis deux ans, suit la construction de l’usine en Malaisie.« Le diplôme d’ingénieur est une base solide sur laquelle on peut s’appuyer. L’Ecole nous donne la capacité d’apprendre. A la sortie, il faut notamment s’habituer à assumer des responsabilités.» Selon Claude-Bernard Chabrier, contrairement à un grand groupe où la hiérarchie pèse lourd, une petite entreprise permet de «s’exprimer totalement, même si c’est également plus risqué .
Un ingénieur doit d’abord être un fonceur qui doit savoir prendre des décisions, trouver des solutions et donner l’occasion aux autres de s’épanouir .»

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