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03/04/2012

Tuilerie de Blajan au Sud de Toulouse : 32 emplois menacés

Pour des raisons économiques et techniques, Imerys Toiture, fabriquant de tuile, a annoncé son projet de fermeture du site de Blajan qui emploie 32 salariés. La CGT s’indigne, les élus aussi.

Trop de tuiles sur un marché en crise. C’est ainsi que la société Imerys TC, fabricant de tuiles en terre cuite, justifie son projet de fermeture de son site de production de Blajan. « Afin de faire face aux surcapacités de production de tuiles "canal" dans un marché en déclin », la direction prévoit de confier à un unique site, celui de Saint Geours d’Auribat dans les Landes, la fabrication de ces mêmes tuiles.

Pour l’heure, la procédure légale d’information et de consultation est en cours et l’activité continue à la tuilerie, indique la direction, qui ajoute que des négociations sur des mesures d’accompagnement sont ouvertes pour les 32 employés.

Les salariés ont été « surpris par cette décision dramatique. Ce fut la douche froide », explique Pascal Niolet, délégué syndical CGT. "Certes, nous savions que le site devait être modernisé mais de là à le fermer… Nous avons été sacrifiés pour celui des Landes d’autant que, et il faut le savoir, l’entreprise dégage d’énormes bénéfices". De plus, souligne-t-il, la société avait acquis une carrière de 14 ha en 2011 à Blajan. "Nous, nous nous disions alors que nous repartions au moins pour 50 ans d’activité".

Projet social déjà « ficelé »

A la suite de l’annonce du projet de fermeture, les salariés ont alerté les élus locaux qui lundi dernier, le 5 mars, se sont rendus sur le site pour s’entretenir avec le groupe. A sa sortie, Pierre Izard, président du Conseil général de la Haute-Garonne, n’a pas caché sa déception. « Nous sommes particulièrement déçus de l’entretien que nous venons d’avoir avec les hauts dirigeants de la société Imerys qui n’ont manifestement jamais envisagé la reconversion du site ou la diversification des activités. Nous nous trouvons devant un plan social déjà « ficelé », sans avoir pu obtenir de leur part les réelles raisons de ce projet qui risque de préfigurer la mort annoncée d’un savoir-faire local et d’une activité qui reste unique en France ».

Un comité central d’entreprise s’est déroulé la semaine dernière à Saint-Gaudens. Les salariés on demandé une fois le retrait du plan de sauvegarde de l’emploi. Sans succès. "La direction reste sans réponse acceptable", assure la CGT.
A.S.

Sur la photo : Les membres du comité central d’entreprise devant l’entrée du site de Blajan. Photo DR.
Source TOULECO

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