"Il y a une contagion mo
ndiale, tous les pays sont touchés par la crise", explique l'économiste Jean-Joseph Boillot. En 2011, poursuit-il, la croissance mondiale s'élevait à 3,5 %. Pour 2012, elle estattendue à 4,5 %, mais selon lui, nous sommes plus près d'une croissance inférieure à 3 %. Les perspectives sont toutefois différentes selon les pays. Dans les pays développés, la croissance 2011 était de 1,4 % contre environ 6 % dans les pays émergents. Et pour 2012, elle sera inférieure à 1 % alors que dans les pays émergents elle se situera entre 4,5 et 5 %. Un écart de 5 points persiste,
souligne M. Boillot. 90 à 95 % de la croissance mondiale provient des pays émergents, insiste-t-il.
Dans cette conjoncture en berne, l’Asie a bénéficié, au contraire des économies occidentales, d’une activité soutenue. Depuis 1980, le PIB asiatique s’est multiplié par 12, rappelle Jean-Joseph Boillot, et par 2,4 en France. Si la croissance demeure soutenue, notamment pour l'Inde et la Chine, d'autres obstacles subsistent. Ainsi, le marché indien, où 12 villes prévoient de s'équiper de systèmes de transport, présente un environnement difficile avec des barrières tarifaires. Quant à son voisin, la Chine, elle augmente très nettement son protectionnisme pour protéger ses entreprises et capter les technologies étrangères.
Pour Michel Démarre, président de l'association European International Contractors, qui regroupe les industriels européens de la construction, il devient difficile de pénétrer les marchés chinois et indiens pour des raisons de réglementation et d’éthique. Toutefois, il ne faut pas exclure définitivement la Chine, car la situation peut évoluer. Reste alors le continent africain, affecté ces dernières décennies par de nombreux éléments d’instabilité politique. Par ailleurs, prévient-il, l’Afrique privilégie énormément les constructeurs chinois, laissant moins de place aux constructeurs européens.
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